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ELECTIONS FONCTIONS PUBLIQUES 2014 : 1ERE ANALYSE DE LA FEDERATION DES FINANCES

Les résultats des dernières élections montrent un recul de la CGT (entre -1 % et -8 % selon les secteurs et les versants). Au ministère, le vote au CTM varie selon les directions entre -2,23 et -5,48 %. La variation globale à Bercy est de - 5,21 % (- 9300 voix environ par rapport à 2011).
Ces résultats ne doivent en aucun cas, une fois passé le choc du dépouillement, être une remise en cause du travail effectué par les militantes et les militants de la CGT du champ Finances. Les conditions dans lesquelles les militant-e-s ont travaillé ont été exceptionnellement compliquées.
Le matraquage médiatique incessant depuis plusieurs mois contre la CGT, du fait de son positionnement dans les luttes sociales, a été d’une ampleur sans précédent.
Les graves dysfonctionnements au plus haut niveau de la confédération ont, c’est une évidence, troublé le jugement des salariés. Et ce particulièrement dans nos administrations où les agents sont attachés à une certaine éthique concernant l’utilisation des fonds publics et leur contrôle.
L’absence d’une véritable stratégie de lutte lisible au niveau confédéral n’a pas permis à la CGT d’être l’organisation à même de mobiliser efficacement, dans l’unité, contre les politiques de rigueur. Cela a complexifié la perception qu’ont les salariés de notre organisation, considérée en 2011 comme le syndicat le plus à même de combattre la politique de Sarkozy mais incapable de mobiliser contre la politique Hollande et de son gouvernement : poursuite des suppressions d’emplois, dégradation des conditions de travail, gel du point d’indice, attaque contre les missions.
Ce désappointement s’exprime de manière globale sur l’ensemble des scrutins des trois versants où le vote sanction est plus marqué pour le niveau le plus éloigné des agents (les CTM, les centres de gestion pour les territoriaux ou les CTE pour les hospitaliers).
Ce vote est confirmé aussi par le sondage annuel de l’Ifop pour Ouest-France qui établit un recul de 14 points de la bonne opinion de la CGT dans la population par rapport à décembre 2013.
Pour autant ces éléments ne peuvent expliquer à eux seuls les reculs électoraux aux Finances et dans l’ensemble des secteurs des 3 versants de la fonction publique à des degrés différents.
Il faut nous interroger collectivement sur notre difficulté à mobiliser efficacement (et ce à tous les niveaux) contre la politique d’austérité et ses effets.
Nous devons nous questionner sur notre démarche revendicative et nos pratiques en phase avec ce que sont les aspirations réellement exprimées par les personnels du ministère et plus largement aux Finances.
Nous devons d’autant plus réfléchir à nos pratiques que ce scrutin va avoir un effet négatif important sur nos droits syndicaux, calculés d’après les résultats électoraux et avec la prise en compte des suppressions d’emplois de ces dernières années (une baisse effective probable de nos CTS de plus de 20 %).
Le bureau fédéral du 16 décembre, composé du secrétariat fédéral, des secrétaires généraux des syndicats et du bureau de l’UFR, devra avoir une analyse plus approfondie de ces éléments.
Mais, nous souhaitons que les analyses de ce bureau fédéral soient enrichies des réactions du terrain. Nous invitons donc les sections qui le souhaitent à faire remonter à la fédération leurs analyses sur le vote CTM.
Le bureau et ensuite la Direction fédérale feront un bilan sans concession de ces élections et du message adressé par les électeurs, car son seul et unique but est de défendre les intérêts des agents des finances et les missions de service public au service de toute la société.

Article publié le 11 décembre 2014.


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