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Dexia Banque Postale, financement des collectivités locales : déclaration des administrateurs CGT

Déclaration des administrateurs CGT sur le développement de l’activité de La Banque Postale CA du 5 octobre 2011

Dexia est bien la caricature des dégâts que peut entrainer la course vers toujours plus de rentabilité financière où toutes les méthodes sont bonnes, y compris les plus déloyales qui consistaient à octroyer des « crédits toxiques » aux collectivités.

Lors du Conseil d’Administration du 20 janvier, alors que l’on apprenait par la presse que La Banque Postale faisait l’acquisition de près de 3 milliards d’euros d’obligations de Dexia, nous faisions part de notre très grande inquiétude pour la suite étant donné la situation financière de cet établissement qui avait déjà été renfloué en 2008 de 6,4 milliards par les états français et belge.

Nous vous rappelions également que Dexia était montrée du doigt pour avoir investi 6.6 milliards d’euros dans des entreprises impliquées dans des violations des droits de l’homme et qui finance via sa filiale israélienne, des colonies israéliennes dans les Territoires occupés de Cisjordanie.

Aujourd’hui, sous la pression des agences de notation, la question n’est pas de savoir s’il faut sauver des banques comme Dexia, mais bien d’envisager toutes les mesures pour faire changer les banques qui sont des acteurs majeurs de l’économie.

Pourquoi ce qui n’était pas possible, ni même envisageable, parce que inintéressant, à risque et pas viable selon les propos de M. Wahl, il n’y pas moins de 15 jours, serait aujourd’hui possible et sans risque ?

L’on va même, jusqu’ à créer une filiale et prendre des parts, de marcher dans la société de crédit foncier DEXMA ; et l’on nous rétorque que cela n’a rien à voir avec Dexia !

Ce n’est tout de même pas le fait du hasard,

Comme ce n’est pas le fait du hasard si nombre de collectivités territoriales se trouvent dans des situations inextricables, de par la suppression de la taxe professionnelle et le gel des dotations budgétaires et contraintes de faire des emprunts pour pouvoir répondre, voire subvenir aux besoins des citoyens.

Pour rappel elles financent aujourd’hui plus de 70 % des investissements publics !!

C’est donc, celui-là même, l’Etat pour ne pas le citer, qui a grandement corroboré à cette situation, actionnaire majoritaire de la Poste, qui impose à cette dernière de faire évoluer l’activité de La Banque postale.

Certes les liquidités de cette dernière n’y sont sûrement pas étrangères, même si l’on nous dit aujourd’hui ne pas s’y adosser. Qu’en sera-t-il demain si d’autres difficultés surviennent ?

Trop de à peu près et le manque de précisions nous interpellent !
La situation actuelle nous conforte dans l’idée que La Poste au travers de la Banque Postale puisse participer rapidement à la création d’un pôle financier public regroupant l’ensemble des institutions financières ayant de par leur statut une mission d’intérêt général, dans le respect des spécificités de chaque établissement et du statut de leur personnel.

Pour l’essentiel, ce pôle pourrait être composé avec La Poste, de la Caisse des dépôts et consignations et de ses filiales, de la Banque de France, de la Banque de développement des PME, de l’Agence française de développement et le groupe Caisses d’épargne dans son ensemble incluant le Crédit Foncier.

Cette proposition vise à sortir le secteur financier de l’ornière de la recherche du plus grand taux de profit immédiat pour le mettre dans son ensemble au service du renforcement des services publics, du développement économique, de l’emploi et du développement des territoires.

La solution n’est donc pas comme vous nous le proposez, dans le montage d’un mécano entre La Poste, la CDC et Dexia.

Enfin et parce que ce n’est pas un détail, il faut revenir sur l’augmentation de salaire de 30 % que s’est octroyé Pierre Mariani, PDG de Dexia et proche de Nicolas Sarkozy avec un salaire annuel d’un million d’euros et un bonus fixé à 2,25 millions d’euros.

Cette agitation donne le tournis. D’un côté on valse avec le milliard, de l’autre dans les services, c’est la recherche effrénée de baisse des coûts. Les postiers n’ont pas des salaires de banquiers, ni même d’employés de banque.

Nous ne pensons pas que cette opération renforce l’idée d’appartenance à l’entreprise La Poste. Au contraire le personnel est bien conscient que ce sont les résultats de leur travail qui sont dilapidés dans des opérations aventureuses et coûteuses.

Les postiers souffrent au travail, le service public est remis en cause faute de moyens.

Mais par fait du Prince, La Poste, bien public, doit réparer les errements de quelques uns.

Pour l’ensemble de ces raisons les administrateurs salariés CGT voteront contre la délibération qui nous est proposé.

La Cgt exige la création immédiate d’un pôle financier public