Les mots ont un sens et le sens des mots varie souvent selon qui les prononce et qui les reçoit.
Par respiration, il faudrait comprendre une année blanche dans les restructurations, une année pendant laquelle les pilotes du changement pourraient regarder dans le rétroviseur.
Respiration, restructurations, concentration, harmonisation, expiration...
Les indicateurs et les résultats seraient au vert. Sans soucis, nous passerions 2011 en respiration avec les pilotes du changement.

SA-TIS-FAC-TION !

• Remettez-vous !

Voilà la méthode d’autosuggestion que la direction générale souhaite faire passer dans les esprits des agents de la DGFIP. Tout est calme et reposé, c’est sous contrôle et le reporting le confirmera. Tout simplement du placebo prescrit comme le travail est prescrit par les managers. Ingénierie des processus !

Nous sommes très loin du réel et des conséquences des restructurations, des suppressions d’emploi, très loin du travail concret, des diktats des objectifs. En effet, mesurer des résultats ce n’est pas produire des résultats. (Cf création juridique des SIP par exemple, le toit avant les murs !).

Une année de respiration pour reprendre du souffle...

• Mais prendre le souffle de qui ?

Les mots ont un sens et certains nous parlent davantage. Nous pourrions alors entendre et recevoir aisément la respiration comme condition essentielle de la vitalité de notre organisme.

• Mais à la DGFIP qui respire quoi ?

Inspirez, soufflez !

Nos décideurs ont peut-être aussi besoin de respirer. Et si l’année de respiration était aussi pour eux, surtout pour eux ?

Une année de respiration et d’inspiration pour mieux souffler un nouveau vent mauvais, au relents de reculs du service public et des droits des agents, de restructurations et de fermetures de services, de déménagement du territoires, de nouvelles fusions, de nouvelles concentrations.

2011 une année de respiration ?

• Des suppressions d’emplois prévus en septembre 2011,
• De la notion de résidence (commune) qui devient circonscription pour les mutations (périmètre administratif),
• De la création des DISI et les missions on verra après...
• De CHORUS envers et contre tout (c’est très cher mais c’est pas grave, c’est nous qui payons), Du retour de la fusion CDI-CDIF,
• De la réorganisation du réseau comptable de proximité, Réforme des territoires et nouvelle carte de l’intercommunalité,
• De la concentration des services gestion hospitalière et dispositions de la loi HPST avec les communautés hospitalière,
• De la réforme fiscale avec le retour du prélèvement à la source,
• Des SIE en surpression avec la vraie fausse TP et son recouvrement,
• De la fermeture des Centres Régionaux des Pensions et création de centres d’appels,
• Des quotas de la notation et leur logique inique,
• D’Agora à l’arraché et des vicissitudes que connaissent les collègues du pôle transverse, etc.

Ok, nous respirons, mais l’air est vicié.

Pour la CGT, le quotidien que nous vivons dans les services, dans l’exercice de nos missions, dans notre vie au travail est loin d’être celui d’une année de respiration.

Pour la CGT, pas question de laisser reprendre souffle aux décideurs – casseurs de l’Etat Social.(RGPP)

Respirer dans les services, c’est garder le rythme de la mobilisation et des luttes, c’est ne pas s’habituer à l’inacceptable, c’est continuer à agir au quotidien et ne rien laisser passer.

En 2011 et en 2012, la CGT vous propose de choisir l’air que nous respirerons ensemble.

Renforcez la CGT Finances publiques 13

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