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06/11/2010 : 2 Vidéos Manif Marseille et déclaration Unitaire des syndicats des Bouches-du-Rhône + intervew de Bernard Thibault.

80 000 dans les rues de Marseille Samedi 6 novembre 2010

Manif 6 nov 2010 arrivée au Vieux Port
Video de la CGT Fapt 13

Déclaration commune des organisations syndicales des Bouches-du-Rhône CGT - CFDT - FSU – CFTC – Solidaires - UNSA - UNEF

La manifestation unitaire qui nous rassemble aujourd’hui de nouveau, les actions, les grèves qui nous ont rassemblée depuis le 24 juin, montre que la question des retraites reste entière. Une loi injuste même votée par la représentation nationale reste injuste. Elle porte de plus en elle même son extinction par un amendement reconnaissant qu’elle ne répond pas aux enjeux et qu’elle n’a pas d’avenir. Cette loi injuste reste rejetée par la très grande majorité de la population. Cette loi injuste a été imposée par un passage en force sans aucune négociation. Elle reste un sujet entier de conflit dans le pays, dans les services, dans les entreprises. Elle porte en elle même l’actualité de la mobilisation.

La mobilisation qui se poursuit s’inscrit dans la durée. Elle va nécessairement rebondir dans les jours, dans les semaines qui viennent. Le dossier des retraites et l’ensemble des sujets sociaux traités par le patronat et le gouvernement nous interpellent :

- que ce soit sur l’emploi, public et privé que des dizaines de milliers de salariés sont en passe de perdre, auxquels des dizaines de milliers de jeunes ne pourront accéder,
- que ce soit sur les salaires qui sont bloqués par le patronat et le gouvernement, qui nous imposent une régression terrible de notre pouvoir d’achat, (emploi et salaires rappelons le sont les deux piliers du financement juste de notre système de retraites par répartition,)
- que ce soit sur la réforme de l’état et la Révision Générale des Politiques Publiques, avec toujours moins de services publics, toujours moins de services rendus notamment pour les plus démunis,
- que ce soit sur l’avenir et l’emploi des jeunes, contre les années de précarité, de galère et de chômage,
- que ce soit sur les conditions de travail qui sacrifient l’humain aux profits. Celles ci sont indignes de la cinquième puissance économique mondiale.

NON, nos organisations syndicales ne massacrent pas Marseille contrairement à ce qui se répend dans la presse. Nous défendons une cause juste celle de l’intérêt général de la population. Nous défendons l’urgence d’un partage équitable des richesses. Les massacreurs sont du côté du pouvoir économique et politique. Ils portent l’entière responsabilité de la situation actuelle.

OUI, les salariés, les sans-emplois, les retraités, les jeunes des B d Rh peuvent compter sur notre intersyndicale, sur notre unité indéfectible, sur notre volonté de continuer et de soutenir les actions en cours, sur notre volonté d’aller de l’avant, de travailler ensemble, de proposer de nouveaux rendez-vous.

OUI, nous vous invitons tous à débattre des conditions de poursuite du mouvement et à participer toujours plus nombreux aux actions unitaires engagées localement.

OUI, pour toutes ces raisons les organisations syndicales CGT CFDT FSU CFTC Solidaires UNSA et UNEF appellent aux rassemblements du 16 novembre dans les Bouches du Rhône devant la préfecture et les sous-préfectures à 17h30 et dans la semaine du 22 au 26 nationalement, où nous nous retrouverons ensemble, où nous construirons les suites de notre action.

OUI nous continuons à nous battre contre cette loi, à demander son abandon (qu’elle soit promulguée ou pas), à promouvoir les revendications.

Tout est possible dans l’action, dans l’unité la plus large. Tout est possible quand nous prenons en charge cet avenir, en nous réunissant unitairement et en contribuant au succès de l’action sur le lieu de travail, dans les unions départementales, au niveau des fédérations, au niveau national et interprofessionnel.


Manif CGT Dgfip 13 samedi 6 nov. 2010

Interview de Bernard Thibault pour l’Humanité : "Les salariés ne veulent pas en rester là"

Le secrétaire général de la CGT répond aux questions de Paule Masson dans l’édition de samedi 6 novembre.

Certains syndicats considèrent que la journée de manifestation d’aujourd’hui est décisive pour la poursuite du mouvement. Est-ce votre sentiment ?

Bernard Thibault. Ce n’est pas la question. Même si la plupart des médias ont tiré le rideau, le mouvement est profondément installé dans le pays. Il y a donc besoin de moments où on se retrouve tous ensemble. La journée de manifestation d’aujourd’hui représente donc un nouveau temps fort. Il y en aura d’autres. Nous l’avons toujours dit : la CGT ira jusqu’au bout.

Depuis début septembre, le mouvement compte sept manifestations, qui ont chaque fois rassemblé entre deux et trois millions de salariés. Le mécontentement n’est-il pas plus large que la seule question des retraites ?

Bernard Thibault. Le mouvement part des retraites. Mais peut-on aborder cette question sans parler d’emploi, de conditions de travail, de déroulements de carrières où de salaires, de pénibilité du travail, du sort réservé aux seniors ou aux jeunes. En quelque mois, le travail syndical est considérable. Alors que le gouvernement a présenté une réforme comptable, nous sommes parvenus à imposer un débat de société sur la place du travail, les conséquences de la crise économique, sur la nécessité d’un nouveau partage des richesses. Les salariés se rendent bien compte qu’on leur demande des efforts financiers en matière de retraite alors que les banques, qui ont été soutenues par l’Etat, sont en train de réafficher des résultats considérables. C’est ce qui explique l’ampleur du mouvement, son assise inégalée en France et au plan international.

Les observateurs internationaux s’intéressent effectivement à ce qui se passe en France…

Bernard Thibault. Tous les syndicats du monde sont confrontés à la même crise économique. Il y a des mouvements sociaux dans d’autres pays, en Grèce, en Espagne, au Portugal, en Allemagne aussi, mais je constate, une fois de plus, que la résonance de ce qui se passe en France est plus importante qu’ailleurs. La CGT répondra présente pour la journée européenne d’action contre les plans d’austérité le 15 décembre.

La réforme reste impopulaire, mais la loi est votée. Et pour certains, l’effet est quand même démobilisateur. Il faut encore convaincre sur cette question ?

Bernard Thibault. Par principe, une loi dit le droit à un instant T. Toutes sont révisables en permanence. Le gouvernement en donne la preuve lui même puisqu’il a révisé par cinq fois les lois sur la sécurité. Le mouvement social entre dans une nouvelle séquence, qui ne peut pas être celle du renoncement. Certains poussent à des alternatives qui consistent soit, à se donner rendez-vous aux élections présidentielles, soit à prendre pour argent comptant le rendez vous de 2013 fixé par le gouvernement pour remettre à plat le système de retraite. Le problème, c’est que le caractère injuste de la loi va s’appliquer rapidement. Je ne vois donc pas pourquoi il faudrait renoncer à tout faire pour empêcher son application. D’ailleurs, beaucoup de salariés considèrent que ce n’est pas possible d’en rester là. Pour continuer, un grand nombre choisit de se syndiquer. Depuis le 1er septembre, la CGT a enregistré près de 8.500 adhésions, dont 2000 les 15 derniers jours. Je peux vous dire qu’il va y avoir encore des centaines de milliers de personnes dans les rues aujourd’hui.

Nicolas Sarkozy considère que sa légitimité politique issue de l’élection présidentielle l’autorise à tenir bon contre le mouvement social. Cela vous inquiète-t-il pour l’avenir de la démocratie sociale ?

Bernard Thibault. La colère face au passage en force du gouvernement s’exprime fortement dans le mouvement social. Elle explique pour une large part pourquoi 70% des Français soutiennent le mouvement. La représentation politique ne peut pas assurer une réelle démocratie si elle impose des choix de société en ne tolérant pas que d’autres acteurs s’expriment, dont les acteurs syndicaux. Je me souviens encore des polémiques de 2003 où parmi les syndicats, certains portaient l’idée qu’on ne pouvait pas agir pendant que le parlement légiférait. Il y a aujourd’hui unanimité syndicale, non pas pour remettre en cause la légitimité institutionnelle des représentant du peuple, mais pour considérer qu’ils ne peuvent pas légiférer en ignorant ce que dit justement le peuple.

Cette légitimité du mouvement social s’exprime fortement dans les manifestations, avec l’idée que Sarkozy va la payer cher. Vous le pensez aussi ?

Bernard Thibault. Cela serait bien normal et c’est même souhaitable. Toucher aux retraites, c’est s’attaquer à un des piliers fondamentaux du contrat social. On ne peut pas prétendre chambouler un des piliers de la protection sociale en ricanant à la face des représentants des salariés.

L’intersyndicale se montre très solide depuis le début du mouvement. L’unité va-t-elle tenir encore ?

Bernard Thibault. Il faut d’abord prendre acte de la confirmation d’une conviction très ancienne de la CGT : on peut bousculer beaucoup de choses si les conditions de l’unité syndicale sont réunies. Et cette fois ci encore, l’unité syndicale est un des éléments moteurs de la formidable mobilisation que nous connaissons. Il est vrai qu’on arrive à un moment où peuvent apparaître entre les syndicats des divergences sur l’opportunité des possibilités de continuer l’action pour obtenir d’autres réponses sur l’avenir des retraites. C’est apparu lors de l’intersyndicale jeudi soir. A l’initiative de la CGT, le principe d’une nouvelle journée d’action a été retenu. La date doit être fixée lundi et se situera entre le 22 et le 26 novembre. S’il s’avérait impossible de continuer la bataille sur les retraites avec un engagement unanime de tous les syndicats, la CGT continuerait le combat avec ceux qui veulent le continuer. Pour nous, l’échéance principale est celle du 1er juillet 2011 à partir de laquelle les mesures que nous contestons entreront en application. D’ici là, nous avons largement la possibilité de créer le rapport de forces nécessaire pour obtenir l’ouverture de négociations.

Article publié le 6 novembre 2010.