Madame la Préfiguratrice de la DRFIP,
Monsieur l’Administrateur des Finances Publiques,
Madame la Responsable du SIP SUD,
Monsieur le Responsable du SIP NORD.

A Aix-en-Provence, le 25 janvier 2011.

Les agents soussignés, constatent une forte dégradation de leurs conditions de travail depuis leur installation au SIP, ce qui est également dommageable pour la qualité du service rendu au public.

Nos conditions d’installation ne sont pas bonnes : outre les problèmes de stores (en passe d’être résolus), nous sommes confrontés quotidiennement à des problèmes de chauffage/climatisation, de fenêtres, de plomberie et autres problèmes de sanitaires.

Sur nos conditions de travail :
L’organisation des SIP, le manque d’effectif et de formation ne nous permettent plus d’assurer la multitude des tâches qui nous sont dévolues.

Dans les deux services recouvrement :
L’éclatement de la trésorerie en 13101 et 13120 avec partie du RAR 101 attribué à 120 (tout le monde suit ?), alourdit considérablement les tâches.
La réception téléphonique, la réponse aux courriels (avec LOTUS, qui n’est vraiment pas fonctionnel), le renfort à l’accueil (qui est quotidien), la réception spécialisée en box d’accueil, monopolisent les agents.
Ils n’ont même plus le temps de traiter les dossiers. Le retard s’accumule.
Le défilé incessant des contribuables dans nos bureaux n’arrange rien.
Nous avons récupéré les gros dossiers, sans les formations nécessaires pour nous permettre de les traiter (hypothèques, ventes, RJ-LJ, etc…).
Le renfort de l’équipe de dépannage pendant deux mois s’imposait de façon évidente, dans le contexte d’un tel déménagement. Aucune suite n’a été donnée à nos demandes répétées.

Au service comptabilité : A cause de la charge de travail, les collègues n’ont même pas le temps de former leur binôme, sensé les remplacer en cas d’absence.

A l’accueil : la distance entre l’accueil et les services gestionnaires rend la liaison difficile et alourdit les files d’attente.
On constate aussi une charge de travail supplémentaire, liée entre autres à la fréquentation au guichet de contribuables qui dépendent des autres trésoreries du périmètre du CDI (Gardanne, Trets, Peyrolles…).
En période de forte affluence, la cohue s’installe à la banque d’accueil au milieu du hall. Sur les écrans il n’y a pas de logiciel pour appeler les numéros en attente. On doit appeler les numéros verbalement. Les quatre agents côte à côte doivent vraiment faire un effort pour entendre le contribuable dans le brouhaha ambiant. On passera sur la température polaire qui régnait à ce guichet au mois de décembre (les collègues travaillaient en manteau), en se disant que tout çà, c’est du provisoire…

Ces mauvaises conditions rejaillissent sur l’ambiance de travail. Les agents ressentent une pression plus importante qu’avant.
Le service rendu aux usagers est largement dégradé et nous devons faire face au mécontentement grandissant de ceux-ci.
La Direction n’apporte pas de réponse à ces problèmes.
Au contraire, elle nous fixe des objectifs supplémentaires et les indicateurs PVFI imposent des délais de traitement irréalistes en l’état.

Le constat est affligeant.
Nous tirons la sonnette d’alarme.
Les agents n’entendent pas subir ces mauvaises conditions plus longtemps.
Nous vous demandons de régler très rapidement les problèmes d’installation évoqués plus hauts.
Au regard de la charge de travail, nous réclamons des effectifs supplémentaires et nous vous demandons de nous fixer les priorités au quotidien.

Les agents des SIP d’Aix Nord et d’Aix Sud