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17/01/2008 : Voeux de Mireille Chessa, Secrétaire Générale de l’Union Départementale CGT 13

Mesdames, Messieurs, Chers Amis et Camarades,

Permettez moi tout d’abord de vous présenter personnellement et au nom de la direction de l’Union Départementale, nos souhaits et vœux de Bonheur, Santé, Réussite, Succès, Paix.

Que 2008 soit l’année de l’accomplissement de vos rêves sur le plan personnel et collectif.

Que 2008 soit l’année où en faisant s’exprimer et gronder la rébellion, l’état d’esprit bascule, puis se renverse en faisant émerger des exigences de solidarité, de progrès social.

On pourrait, si on énonçait l’ensemble des dossiers mis en chantier par le Président de la République avoir une vue sombre de ce début d’année.

Pourtant cela ne fait que 8 mois qu’il est élu et la rupture commence à être indigeste pour les salariés avec ou sans papiers, pour les retraités et les privés d’emplois.

En effet, la réalité de la politique qu’il prône et met en œuvre, commence à être perçue pour ce qu’elle est réellement.

Une recherche effrénée de l’abaissement du coût du travail, accompagnée d’un recul démocratique important, mais bien présenté.

C’est le cas dans de nombreux domaines et singulièrement pour le refus d’organiser un référendum concernant le traité de Lisbonne qui ressemble à son frère jumeau, en pire même, celui qui a été rejeté par une large majorité de français en 2005.
La CGT voit dans le contenu du traité une absence éloquente du volet social, c’est-à-dire une Europe au service du capital et qui nie les besoins des peuples.

La CGT est pour l’organisation d’un référendum et les contorsions politiques de certains parlementaires à ce sujet sont affligeantes pour notre démocratie.

Les aspects sociaux continuent d’être au cœur de l’affrontement de classe.

Nous sommes d’ailleurs dans une période aigüe.

Fin décembre, le Président de la République a présidé une conférence sociale où il a fait part de son agenda social pour le 1ER semestre, en prenant soin d’élaborer un calendrier d’avant et après municipales.

L’agenda revendicatif des salariés doit prendre le dessus, c’est à cela que nous travaillons d’ores et déjà dans le droit fil, de ce que nous avons réalisé dans le dernier trimestre 2007.

Ce dernier a fait l’éclatante démonstration que lorsqu’on ouvre des perspectives revendicatives pour contrer les orientations de rupture sociale, le monde du travail dans sa diversité accomplit des démonstrations de force qui font bouger les lignes.

Pour les régimes spéciaux de retraite c’est ce qu’il se passe.
Le rapport de force a imposé des négociations en présence de l’Etat.

Tous les aspects ont pu être rediscutés, des acquis sont d’ores et déjà engrangés et ce qui devait être bouclé en 15 jours à coup de décrets fait l’objet d’âpres discussions sous la pression du rapport de force.

Cela nous place dans une autre configuration pour la bataille des retraites que nous allons livrer en 2008 sur le régime général.

Le gouvernement a d’ailleurs tenté entre la bûche et la dinde de noël de nous glisser le décret des 41 ans et demi de cotisations et la fin de la durée hebdomadaire du travail.

TRAVAILLER PLUS, PLUS VIEUX, POUR MOINS GAGNER, c’est l’équation qu’il va falloir inverser par nos mobilisations et nos luttes.

Cotiser plus longtemps ne résoudra pas le financement de nos retraites.

La preuve entre 2003 et aujourd’hui est faite, le régime général affiche un déficit.

Ce n’est donc pas par le biais de l’allongement des cotisations qu’il faut résoudre le financement des retraites.
Nous avons fait le calcul : en augmentant les salaires de 4.50 % seulement cela suffirait à résorber ce déficit.

De toute façon la question des salaires est posée avec une acuité rarement atteinte, la pauvreté touche massivement les retraités, le nombre d’exclus explose.

Le pouvoir d’achat est en chute, la satisfaction de besoins élémentaires tels que payer son loyer, se nourrir, se soigner devient précaire même quand on est salarié.

Pourquoi faudrait-il un bouclier fiscal pour les riches et trouver absurde qu’un bouclier salarial existe ?

Il s’appelle le SMIC et il faut le revaloriser à 1500 €, tout comme les minimas sociaux et vieillesse.

A la CGT, nous travaillons à une journée interprofessionnelle d’action unitaire pour début février pour réclamer à l’unisson, public et privé, retraités, chômeurs, des augmentations générales de salaires.

C’est notre responsabilité de syndicaliste. Celle-ci sera unitaire et sera rendue publique demain.

Ce temps fort sera précédé d’importantes mobilisations comme le 24 janvier dans la Fonction Publique, et les organismes sociaux, le 22 janvier pour les régimes spéciaux à Paris, et contre la fusion ANPE - UNEDIC. Le 1er février dans la grande distribution du commerce.

Toutes ces actions sont unitaires et c’est un bien que le syndicalisme se rassemble pour contrer les orientations ultra libérales et de fait, ouvrir des perspectives d’espoir et de confiance.

Le calendrier revendicatif du monde du travail doit s’imposer dans le paysage et s’accélérer quelque soit le calendrier électoral.

Le Président de la République a promis de politiser les élections municipales et d’en faire un test national.

D’ailleurs Marseille en a eu la primeur avec la venue du 1er Ministre lundi dernier.

Il est venu soutenir ses copains et en profité pour donner le coup d’envoi de la réforme des ports, enfin pour eux le 2ème coup de grâce après la réforme des dockers de 92.

Le 1er magistrat de Marseille a donc réussi à convaincre l’Etat que c’était le moment et place les élections municipales à Marseille avec un enjeu central, la privatisation du port de Marseille FOS.

A la CGT nous ne reculons devant aucun défi. Et ne comptons pas nous taire s’agissant des échéances municipales à Marseille comme dans tout le département.

Si SARKOSY a fait un agenda social d’avant municipales et après municipales c’est qu’il a des raisons politiques.

Ces élections peuvent permettre aux citoyens d’exprimer des choix un peu plus conformes aux mobilisations auxquelles ils participent.

Cette échéance risque de devenir une opportunité dans le rapport de force qui sera en construction.

Alors, dans notre posture de syndicat, nous dirons ce que nous en pensons et contribuerons au débat.

A Marseille, nous continuerons à rappeler que le candidat de la privatisation de la RTM, puis de celle du port, celui qui livre la ville aux affairistes, le candidat qui dénigre sans cesse la CGT au point de nous laisser 6 mois sans ascenseur à la Bourse du Travail(!).

Ce candidat et son programme doivent être sanctionnés.

S’agissant de la privatisation du port. L’enjeu est énorme.
Chacun sait ce que notre port structure en termes d’activité économique, d’emplois pour le département et la région.

Les délais prévus par le gouvernement sont courts. Une fois encore pas de dialogue en amont et un calendrier serré pour tenter de passer en force.
Dans les jours à venir l’action va devoir faire bouger tout cela.

Le 1ER ministre s’agissant du port a indiqué lundi 14 janvier que « Marseille, hier malgré ses atouts, s’était replié sur elle-même » et que notre port était concurrencé de plus en plus sévèrement.

Nous avons un peu de mémoire et rappelons que si Marseille a gardé l’atout de sa réparation navale, c’est grâce aux luttes des salariés.

- Si la SNCM n’est pas totalement privatisée c’est aussi grâce aux luttes.

- Si à La Ciotat il n’y a pas de marinas, c’est pour les mêmes raisons.

- Si à Saint Louis Sucre, à Net Cacao, les usines continuent de tourner, c’est encore grâce aux luttes des salariés.
Quant au retard pris sur le port, que le 1er ministre et le patronat se souviennent :

Le port de Marseille FOS, le plus grand de méditerranée, si retard il y a, il faut imputer la responsabilité à l’état, en effet, il l’a laissé à l’abandon pendant des décennies, sans financement alors qu’il aidait d’autres ports.

Les journées de grève pour obtenir des financements et des investissements sur le port ce sont les salariés qui les ont faites.
De ce point de vue, que Fillion, Gaudin, Muselier, et les technocrates des ministères balayent devant leur porte.

Quand à nous, nous sommes prêts pour continuer à nous opposer à sa privatisation.

Nous ne savons si le mouvement social peut devenir le confluent de toutes ces luttes qui sont engagées. En tout cas nous y travaillons.

La recodification du code du Travail, l’accord sur le marché du Travail que le MEDEF est en train d’obtenir vont précariser à outrance les droits des salariés.

On le voit pour les salariés d’ADOMA mais bien d’autres encore. Les atteintes aux libertés comme celle du droit de grève, et individuelles également cimentent les orientations prises.

2008, c’est aussi l’année de test national pour la CGT avec l’élection prud’homale.

Là aussi, la réforme de la carte judiciaire aboutit à moins un conseil, celui de Salon. Nous agissons également sur cet aspect.

Nous avons du pain sur la planche.

Nous avons la conviction que notre démarche peut faire marquer des points aux salariés, et c’est pour cela que nous tenons le langage de la vérité en leur parlant de renforcement de la CGT.

Cela compte pour décupler cette démarche efficace.

2008 est une année de tous les défis pour le monde du Travail.

Sachez chers invités toute notre volonté et notre détermination pour parvenir à des succès et victoires qui démontrent la grande dignité du monde du Travail


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