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Vous �tes dans la rubrique : > Personnel > Catégorie A Adresse du collectif CGT cadre A Marseille le 24 février 2004 Cher collègue, Exercer des responsabilités, maîtriser des technologies, encadrer et former, gérer des activités, des missions de service public, des budgets, cela n’exclut pas les besoins personnels : reconnaissance des qualifications, déroulement de carrière, charges de travail, liberté d’expression professionnelle,... Ce qui est en cause n’est pas tant la volonté de vouloir développer une politique d’évaluation sincère de nos missions et des moyens y afférents (qui pourrait être contre cela ?) mais l’absence totale d’un véritable débat sur les objectifs qui nous sont aujourd’hui dévolus en tant qu’inspecteur du Trésor, en tant que personnel encadrant, chef de service, comptable, analyste. Nous sommes au quotidien en prise avec des missions qui exigent une remise en cause toujours recommencée de nos connaissances professionnelles : évolutions juridiques, technologiques, technicité accrue des dossiers : c’est l’autoformation qui nous permet le plus souvent de faire face à nos responsabilités. Au Trésor, et plus largement au sein de Minefi, la catégorie A ne voit pas ses compétences reconnues. Les perspectives d’évolution dans nos carrières sont aujourd’hui obérées par les restrictions budgétaires, par le recentrage de notre administration sur un rôle de pilotage et de contrôle (réforme de l’Etat) au détriment de notre réseau comptable de proximité et de pleine compétence. Depuis de nombreuses années, et ces derniers temps avec une réelle insistance…, le pouvoir politique et la DGCP entendent enfermer le cadre A dans un moule bien particulier. Au Trésor, cette volonté se pose avec une acuité certaine : transformer les cadres de notre administration en prosélytes des « réformes » (quelles réformes ? quels contenus ?) et les contraindre à adopter les critères d’un management archaïque envers les personnels sous leur responsabilité. Le cadre A étant bien entendu lui aussi soumis à ces mêmes critères obsolètes ! Faire mieux avec moins, faire différemment (forcément !), faire plus avec moins de personnels (ORE ET LOLF), et synthétiser le tout sous forme de tableaux statistiques -dont on sait que l’effet retour sera négatif- constituent non pas des défis mais de véritables injonctions paradoxales ! Refuser un temps partiel ou « devoir » y renoncer soi même, obliger un agent à repousser ses congés ou s’y obliger soi- même, être dans l’incapacité d’organiser la transmission des savoir- faire, avoir un avis réservé sur une demande de mutation, gérer l’urgence au quotidien…. Cela n’a rien à voir avec la prise de décision et cela ne fait pas partie de notre intérêt pour ce métier. Les différentes mobilisations sociales de ces dernières années, et plus particulièrement le conflit sur la retraite et la décentralisation de 2003 ont été marqués par une implication et une participation de plus en plus grande de l’encadrement. Rompre l’isolement, gagner des droits nouveaux, créer des synergies nouvelles, intervenir en amont sur les décisions, anticiper, développer un syndicalisme de revendication à partir de nos aspirations et non d’accompagnement du libéralisme économique, c’est ce que propose la Confédération Générale du Travail et son Union Générale des Ingénieurs, Cadres, et Techniciens. Le 11 mars 2004, le choix d’un syndicalisme de proposition, de négociation et de lutte est un choix d’avenir. Cordialement, Le collectif Cadre A de l’US CGT Trésor 13 |
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