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Vous �tes dans la rubrique : > Publications > Analyses GDF : « Le rôle moteur des contrats à long terme » S’il y a un cercle vicieux de la libéralisation, il y a un cercle vertueux de la coopération : coopération - monopole public - propriété publique. Par Olivier Barrault, Éric Buttazzoni et Yves Ledoux, administrateurs CGT de Gaz de France. L’industrie du gaz naturel s’est développée depuis plus de quarante ans sur la base des contrats de long terme. En clair : si le prix du fioul baisse, le fournisseur de gaz aligne son prix du gaz en conséquence. La contrepartie étant que le fournisseur profite du mouvement inverse. Cet édifice, dont la solidité repose sur des accords d’État à État, a été le moteur du développement du secteur gazier européen. Ce que veut la Commission, c’est un système ouvert où les pays producteurs organiseraient un accès libre à leurs ressources et leurs territoires, où le gaz, « nécessairement » (et par magie) abondant, s’échangerait sur des marchés de court terme sur lesquels viendraient s’approvisionner tous les fournisseurs concurrents pour le plus grand bénéfice des consommateurs.
La fin des contrats de long terme signifierait pour les producteurs un risque total : risque sur l’écoulement futur de la production, risque démultiplié sur les prix. Ne pouvant financer seuls de grands projets, ces pays seraient contraints soit de faire rentrer des capitaux privés dans leurs opérateurs, soit d’ouvrir leurs gisements à des multinationales, perdant ainsi la maîtrise et la visibilité sur leurs ressources et leurs revenus futurs. Le cercle vicieux « libéralisation-privatisation-hausse des prix » a commencé : il est grand temps d’en sortir. Les pays producteurs ont réagi en refusant de perdre la maîtrise publique : le monopole de Gazprom vient d’être confirmé et le gouvernement algérien a abandonné le projet de privatisation de Sonatrach. Une telle négociation rétablirait une véritable garantie d’achat à long terme pour les producteurs, une stabilité dans le temps, des moyens financiers et techniques à la hauteur des enjeux. En contrepartie, l’Europe y assurerait sa sécurité d’approvisionnement et pourrait négocier des tarifs plus stables. S’il y a un cercle vicieux de la libéralisation, il y a un cercle vertueux de la coopération : coopération - monopole public - propriété publique. Le projet de loi actuel doit être retiré : il ne sortira rien de bon, pour les usagers et pour l’économie, de la privatisation de Gaz de France et de l’ouverture du marché en 2007. Par Olivier Barrault, Éric Buttazzoni et Yves Ledoux, administrateurs CGT de Gaz de France. 3 octobre 2006. |
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