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Navires en fin de vie, déconstruction et recyclage : des enjeux de société !

La Cgt met en avant depuis de nombreuses années les questions essentielles de la maîtrise de toute la chaîne industrielle. Cette question fondamentale nécessite la réelle prise en compte de la question de son recyclage dès l’élaboration d’un produit ou d’une activité de nature industrielle.

Alors qu’à l’échelle de la planète d’immenses besoins demeurent insatisfaits, les questions environnementales, sanitaires, éducatives sont largement sous-estimées au profit de la rentabilité financière.
Dans le même temps, la sous-traitance des risques à des pays en voie de développement est une caractéristique insupportable.
C’est pourquoi la piteuse odyssée du porte-avions “Le Clémenceau” appelle à des prises de responsabilités que la France et les pays européens ne peuvent plus ignorer.

Plus rien ne doit être comme avant, c’est une exigence !

- Les questions de sécurité maritime ne sont-elles pas très largement sous-estimées en France et en Europe ?

- Est-il par exemple concevable qu’un pays comme le nôtre, composé à 3/5 de frontières maritimes, ne soit pas plus avancé sur la large palette des technologies marines associées ? Plusieurs catastrophes maritimes et écologiques ont souillé les côtes Françaises et les discours politiques de circonstances, aux thèmes ressassés de “plus jamais ça”, ne sont restés que très largement de la dissertation.

Il convient par contre de signaler que l’obligation des navires à double coque pour les transports à risques devrait être effective pour accéder aux ports européens en 2008.

Le renouvellement des flottes de surface des marines civiles et marchandes est un axe durable d’activités créatrices d’emplois que notre pays se doit de prendre en compte.

Dans le même temps, la France est aussi propriétaire de sa marine militaire et des réalisations y étant associées, réalisations tant sous-marines que de surface.

Entre 80 et 100 % des navires de la marine nationale sont à renouveler, ce qui induit de détruire et de recycler l’actuelle composante dans un certain agenda.

La fin de la possibilité, pour les militaires comme pour d’autres, d’océaniser les navires, donc de les couler, implique que la seule solution réside dans le démantèlement.

- Sera-t-il possible pour la France de rééditer face à l’opinion publique un tel épisode aussi rocambolesque que pitoyable que celui du Clemenceau ? A l’évidence, non.

Rien n’interdit de penser que le gouvernement n’envisage cependant pas “un nettoyage” plus conforme (désamiantage, extraction des métaux lourds, ...), en France, pour un démantèlement ailleurs.
Cette option ne peut à notre sens être recevable, ou alors à vouloir totalement délaisser la question fondamentale de la mise au point d’un processus dans une dimension européenne.

L’expert de la gamme du naval militaire qu’est la Direction des Chantiers Navals se doit de répondre à cette exigence et ce d’autant qu’elle est le constructeur et le réparateur “attitré” de la marine nationale.
Elle possède d’ailleurs la technicité pour le découpage des sous-marins nucléaires et plus particulièrement de la zone des chaufferies nucléaires.

S’appuyer sur les compétences en les renforçant
Ce qui est vrai pour Dcn se doit de l’être pour le secteur de la navale civile en France et en Europe.
Des convergences ou des synergies sont certainement à élaborer sachant que la spécificité des produits utilisés dans le domaine militaire exige cependant une expertise et un traitement appropriés.

Il est évident que l’aspect des conditions de travail, des situations environnementales, de pollution ou de dépollution, les aspects de la sécurisation des sites sont autant de facteurs essentiels en terme de données d’entrée.

Il s’agit en fait de procéder à inverser la chaîne de production en permettant de tester et reproduire des innovations technologiques. En ce sens, les fonds publics européens, pour lesquels une région comme la Bretagne est éligible, seraient largement mieux utilisés à contribuer à un tel projet qu’à financer les suppressions d’emplois du secteur de la Défense.

Toujours au rang des propositions, la Cgt avance l’idée que les pôles de compétitivité soient largement contributifs à la création d’une filière de démantèlement des navires civils et militaires.

Les armateurs doivent aussi assumer financièrement le processus de déconstruction.

Cette nouvelle activité innovante, qui peut s’envisager multi sites, ne peut se concevoir comme une activité de remplacement des raisons d’être des infrastructures des sites de la navale civile comme militaire.

Cette revendication exprimée par les deux secteurs concernés et toute la Cgt est incontournable.

Ainsi, alors que le Clemenceau fait route sur Brest, la question de l’utilisation des bassins, des quais tant civils que militaires ne peut pas se concevoir sur fond d’hypothèque des activités actuelles des secteurs concernés.

La réflexion et l’action à mener se dimensionnent donc dans le cadre d’investissements et d’élargissement des spectres d’activités.

Cette question percute ainsi de plein fouet celle des territoires et de leur dimensionnement géo stratégique, technologique et de la place des pôles structurants comme les services publics.
Sans une véritable politique énergétique, de transports, de traitement des produits, ...., est-il possible de concevoir la pointe Bretonne comme à la pointe de l’innovation alors qu’elle possède des compétences, un tissu universitaire et de recherche très développé ?

Poser cette question pour la Bretagne amène à se la poser ailleurs

.

La recherche technologique peut également définir, tout comme la volonté politique, l’élaboration d’une mise en réseau pour responsabiliser des acteurs différents dans le cadre du développement de l’emploi stable et qualifié.

La Cgt est disponible pour avancer sur ce domaine
La Cgt pointe de nombreuses perspectives, elle a des propositions.

Son rôle d’organisation syndicale, s’appuyant sur des syndiqués et les salariés, lui permet de construire des propositions sérieuses, crédibles et réellement efficaces.

Il est certain que sa logique prend le contre-pied de celle dominante du libéralisme érigé en référence.

Il est surprenant que le gouvernement annonce un certain nombre de travaux parlementaires sans qu’à ce stade l’audition des organisations syndicales de salariés ne soit prévue.

La Cgt a décidé de s’inscrire de toutes les façons à la barre des témoins, elle prend en ce sens des initiatives comme cette expression à l’intention des salariés et de la population.

La Cgt inscrit cette bataille pour l’emploi, l’aménagement du territoire, les enjeux environnementaux, économiques et sociaux dans sa démarche de contestation, de propositions, de mobilisation et de négociation.

Elle se veut constructive tout en ayant un esprit de responsabilité et d’innovation.

Elle s’implique sur ce dossier qui ne peut être traité à la légère comme l’a été “la croisière calamiteuse” du Clémenceau.

L’enjeu est trop important pour un traitement politique, industriel, environnemental et social teinté de légèreté.


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