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Incendies de forêts : Ce n’est pas une fatalité !

Durant l’été 2005, la CGT des Bouches- du- Rhône a été sur de trés nombreux fronts du Social : avec les Nestlé, avec les travailleurs saisonniers, avec ceux du commerce,...

Des syndicalistes étaient aussi sur le front des incendies...

Appel de la CGT pour la protection contre les incendies de forêts

Pour une vraie politique publique

Un collectif national « forêts et Incendies » CGT lance idées et propositions concrètes pour une véritable politique nationale de prévention et de protection contre les incendies de forêts.

Certaines de ces propositions, fruits d’un peu plus d’un an de travail mené par le collectif, ont été dévoilées lors d’une conférence de presse organisée à Aubagne.

Alain Delmas, responsable du collectif national CGT « forêts et incendies » et le commandant Jean-Pierre Squillari, chef du centre de secours principal d’ Aubagne et responsable départemental de la section Cadres CGT, entourés de représentants de fédérations CGT des services publics, de l’agroalimentaire, de l’ONF en ont exposé les grands principes.

« Chaque année, les pouvoirs publics se contentent de dresser le bilan des pertes, de procéder aux distributions de médailles à titre posthume..., mais sans jamais prendre dés mesures à la hauteur des enjeux », lançait Alain Delmas. « Cette situation est insupportable et il n’y a pas de fatalité en la matière. Nous savons que le risque zéro n’existe pas. Pour la CGT, la lutte contre les incendies de forêts peut être efficace si elle est organisée dans la cohérence des moyens humains, techniques, juridiques et organisationnels. »

Les responsables syndicaux en ont profité pour dénoncer les effets d’annonce et la différence entre la parole et les choix politiques dans ce domaine. « Cette année encore, M. Sarkozy parle de la lutte contre les incendies et met en avant la question de la pyromanie mais en même temps l’Etat réduit de10% les crédits affectés à la protection des forêts et baisse, d’une manière drastique, les moyens financiers attribués au Conservatoire de la forêt méditerranéenne depuis plusieurs années ».

Un désengagement, ajoutent-ils, qui est aggravé par une politique de décentralisation qui a tendance à transférer les charges sur les collectivités territoriales qui ne peuvent compenser les baisses enregistrées : « L’Etat a créé, par exemple, des pistes pour faciliter l’accès des pompiers au maquis et, en même temps, a supprimé les crédits ce qui pose un problème d’entretien de ces pistes pour les communes qui se retrouvent en charge de ces accès. C’est la même chose pour le débroussaillement, etc. », précisait Jean-Pierre Squillari.

Les dégâts causés par les incendies coûtent beaucoup plus que la prévention !
Pour la CGT, il faut rompre avec cette politique qui engendre un manque de moyens humains et matériels et se traduit par « l’abandon d’une agriculture traditionnelle (pâturage en forêts, cultures coupe-feu, etc., l’extension dés zones constructibles grignotant l’espace naturel et qui se traduit par le mitage du territoire, la stratégie de rentabilité financière de l’Office National des Forêts délaissant des secteurs de travail et d’exploitation des forêts et la destruction d’un tissu industriel régional, notamment la filière bois, accroissant les risques d’incendie et annihilant les moyens de prévention ».

La CGT estime que des réponses doivent être apportées dans le cadre d’une politique publique nationale de protection contre les incendies intégrant les enjeux de sécurité civile, de développement agricole et forestier, d’aménagement du territoire, de préservation du patrimoine naturel.

C’est sur cette base que la CGT demande que soit mis en débat public et démocratique, dès la rentrée, les éléments d’une loi cadre intégrant dans une même cohérence les diverses actions publiques à mettre en œuvre en matière de protection contre les incendies de forêt et du milieu naturel.

« Cette loi pose en elle-même la mise en place de 4 thèmes », confiait Alain Delmas :

- orientation, coordination, pilotage..., tant au plan national que départemental ;
- financements publics ;
- mise en œuvre par l’intégration du risque « incendie » dans diverses politiques publiques (3 secteurs sont concernés : agriculture, forêt, urbanisme), par les actions cohérentes de prévention et de prévision,
- par l’organisation de la lutte ; suivi et évaluation.

Le collectif exige également la mise en œuvre d’un outil interministériel commun aux ministères de l’Agriculture, de l’Equipement, de l’Intérieur et de l’Ecologie.

Des financements suffisants pour organiser la prévention et la lutte, tant aérienne que terrestre, contre les incendies.

Il se prononce également « pour une réflexion approfondie sur la mise en œuvre de nouvelles clefs de répartition des financements entre l’Etat et les collectivités territoriales, pour pallier les disparités constatés dans les budgets des Directions Départementales des Services d’Incendie et de Secours (DDSIS)... »

Quant au poids économique d’une telle politique, ils avancent les coûts beaucoup plus importants que sont les dégâts causés par les incendies.

« En 2003 les feux de forêts ont amputé de 10% l’activité commerciale liée au tourisme. 70 000 abonnés au téléphone ont dû être reconnectés au réseau, 120 000 usagers ont été privés d’électricité ou encore la chaîne agricole dans le Var a évalué ses pertes lors de ces incendies à 12 000 € l’hectare... », précisait Jean-Pierre Squillari.

article de Mustapha CHTIOUI in La Marseillaise du 25 août 2005


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