Mise en ligne le 6 décembre 2009
C’est le montant de l’enveloppe « prévisionnelle » des travaux pour aménager l’entrée de la future direction régionale et concentrer l’accueil des contribuables de 7 arrondissements de Marseille sur un point d’entrée unique : le hall de la Trésorerie Générale.
La preuve ?
L’accueil primaire « debout » -orientation d’un contribuable, lui répondre sur une question simple ou encore établir un délai de paiement-, c’est pour nos directions… 2 ou 3 minutes… Agents des postes comptables, à vos montres !
A partir d’une affirmation aussi insensée… tout devient possible…
Et en vendant le site de Ste Anne (8ème ardt) pour financer les travaux de ce projet complètement « ubuesque », les directions locales de la DGFIP, - Direction des Services Fiscaux et Trésorerie Générale- trouvent de quoi le financer car, bien sûr, leur intention est de vendre « au bon moment » au meilleur prix… du marché.(sic !)
Vous l’avez compris, la vente de Ste Anne, ce n’est pas pour faire des équipements sociaux et collectifs, ce n’est pas pour faire du logement social, construire des crèches ou des écoles…
Mais revenons à cette « Nouvelle Maison du Fada (1) » que serait le SIP PRADO LIANDIER
Prenons quelques instants et réfléchissons sur la base des « 2mn » d’entretien complètement ubuesque pour l’accueil primaire.
Déjà, on a des sueurs, le ventre froid et quelques tremblements…
Prenons le 250ème contribuable : 249X 2mn = 1h23 d’attente...
Des renforts !
Il y aura des renforts venus des services du back office nous dit la direction. (allo, devine d’où je t’appelle !)
20 agents ? C’est 200 contribuables reçus par agent…
C’est un escadron de gardes mobiles qu’il faudra dans le hall !
C’est pas possible ? Mais oui c’est possible, tout devient possible ! !
750 000 euros à l’heure d’un plan de rigueur général imposé par le gouvernement aux services publics et à la population, à l’heure de la perte généralisée du pouvoir d’achat des salaires et des traitements, à l’heure où des milliers de chômeurs, précaires et retraités exigent l’augmentation des minima sociaux, le grand argentier des Bouches-du-Rhône, depuis l’échec de son projet de SIP rue Borde, n’a eu de cesse de trouver un plan B.
Et le voilà !
Evidemment, ceux qui portent un tel projet ne seront pas derrière les guichets d’accueil ni dans la file d’attente.
Pour l’instant, ils répartissent les 72 suppressions d’emplois prévues.
Dans les services, dans les postes comptables, La CGT n’a eu de cesse de prévenir les agents que la priorité politique de mise en place des Services Impôts des Particuliers avait des conséquences non seulement sur les moyens donnés aux autres missions mais aussi les conditions de mises en œuvre de celles- ci.
Le projet de vente de Ste Anne, ce n’est pas uniquement le déplacement des services d’assiette, c’est aussi celui du cadastre, des Hypothèques, du contrôle fiscal, des domaines,etc. et celui des services actuellement implantés dans la Trésorerie Générale.
La mise en place de SIP industriels, c’est une transformation profonde de nos conditions de travail, de notre travail.
Les équipes seront dédiées » à l’accueil.
Quand les agents seront « cramés »(2) comme à l’accueil de l’ Hôtel des Impôts de Sadi Carnot… ce ne sont pas les 90 membres de la direction régionale qui prendront leur relais.
Mais peut- être que le soucis d’insonorisation du Hall d’accueil profitera à la quiétude de nos futurs responsables…
Enfin comment ne pas rappeler l’HDF de Tarascon, le SIP de Tarascon, le Sip de Salon, la fusion AIX SUD AIX NORD…
Les compétences des directions locales de la DGFIP des Bouches-du-Rhône, et particulièrement celles de la Trésorerie Générale, en matière de mise en œuvre et de réalisation de projets immobiliers ne permettent aucun doute : nous allons vers le pire.
Renforcez notre syndicalisme, c’est maintenant !
(1) nom donné par les marseillais à la Cité Radieuse du Corbusier
(2) Terme employé par la DSF Marseille