Mise en ligne le 3 septembre 2004
Le lâche assassinat de deux agents de l’Inspection du Travail en Dordogne provoque une immense émotion. Parmi les personnels de l’Inspection du Travail et bien au-delà.
Nul ne devrait payer de sa vie l’exercice de son travail, et c’est une mission de l’Inspection du Travail que de veiller à l’intégrité physique et morale des salariés, comme de veiller au respect du code du travail.
Nos pensées vont d’abord aux familles des victimes, à leurs proches, leurs collègues, que nous assurons de toute notre solidarité face à ce drame.
Il y a le terrible drame. Et il y a les ressorts qui y conduisent : Acte de folie ? De désespoir en raison d’une situation personnelle difficile ? Autres motivations ?
Il appartiendra à la justice de trancher.
Mais nous ne pouvons pour notre part évacuer la multiplication de discours valorisant la déréglementation, rejetant toute intervention de la puissance publique, au nom de la liberté d’entreprise, discours qui conduisent à fragiliser la légitimité des missions publiques, telles celles de l’inspection du travail.
Aujourd’hui, deux fonctionnaires sont morts dans l’exercice de leur mission.
Et les personnels de l’Inspection du Travail n’ont cessé d’alerter les pouvoirs publics, les autorités politiques, sur les agressions de plus en plus violentes dont ils sont victimes, des faits qui nécessitent de poser avec force dans le débat social la place incontournable du Code du Travail et le rôle déterminant de l’Inspection du Travail.
Notre émotion est doublée de colère.
Montreuil, le 3 septembre 2004