Syndicat CGT Finances Publiques
Section des Bouches du Rhône
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26/07/2010 : Rencontre CGT Nouvelle Direction Préfiguration DRFIP DDFIP 13

Mise en ligne le 31 juillet 2010

Lundi 26 juillet 2010, après midi, la CGT, première Organisation Syndicale de la DGFIP du département, était reçue par Mme Reisman.
S’ouvrait ainsi la réception des partenaires sociaux.

La délégation CGT était composée de représentants des Impôts de Marseille (2) et d’Aix (2), ainsi que de ceux du Trésor (2).

Aux cotés de Mme Reisman, la plupart des directeurs étaient présents :

Une équipe qui, en grande partie, est arrivée avec elle et qui est destinée à « rattraper le retard pris dans le département » .

Mme Reisman a toutefois indiqué ne pas vouloir faire du copier-coller avec le département d’où elle arrive.
Elle a malgré tout souligné une vision "jacobine" de la gestion de la nouvelle direction : tout doit passer entre ses mains, les directeurs des pôles ne sont que de simples collaborateurs... sans pouvoir d’initiative !

« Toute décision sera préalablement "actée" par elle-même. »

La CGT a fait valoir, en introduction, que c’est dans un contexte social général très lourd (retraites, baisse des rémunérations, casse de l’emploi, des services publics) et avec de fortes mobilisations que la préfiguration est lancée.

Nous avons souligné que le gel des salaires en 2011 est inacceptable, de même que l’absence de reconnaissance des qualifications.

Les plans actuels n’étant que du saupoudrage pour tenter de calmer la colère des agents.

Nous avons également insisté sur les suppressions d’emplois massives dans le département qui détériorent le fonctionnement du service public et dégradent les conditions de travail.

Nous en avons demandé le gel, ainsi que le maintien du maillage territorial des structures existantes (rejet catégorique des fermetures de service).

Notre Directrice a été à la hauteur de sa réputation : courtoise bien sûr, mais surtout affichage d’une grande détermination, tempérée par une dose de pragmatisme.

Déterminée à aller vite, d’abord, puisque la direction fusionnée devrait se mettre en place dès octobre/novembre 2010 ; ensuite tout faire passer selon une mécanique qui n’envisage pas, à priori, la marche arrière…

C’est ainsi qu’elle a déclaré concernant la mise en place des SIP de Prado-Borde : « le calendrier des SIP s’impose à nous, nous allons tout faire pour tenir les délais » et d’ajouter « à ce stade, les orientations de la Direction générale sont dans ma besace comme dans la vôtre (sic) ».

Cela vaut a fortiori pour les autres SIP, comme Aix, Arles, Aubagne ou La Ciotat….

Concernant le site de Sainte Anne, elle a affirmé que la direction travaille dans la perspective de la vente de ce dernier et que c’est là une décision qui relève de la politique interministérielle.

En clair, fruit (pourri) de la RGPP qui implique de vendre le maximum de bâtiments publics.

Certes, concernant les conditions de mise en place des SIP, Mme Reisman a eu des formules, telle que : « le droit sera respecté »
Mais, dès que nous « avons mis le doigt », concrètement, sur ce qui fait mal, que ce soit pour Tarascon ou bien pour Salon, à propos du commencement des travaux, ou de leur fin, avant que le CHS ne soit consulté, elle entend continuer de s’arroger le droit à une certaine souplesse en déclarant : « il y a des travaux qui peuvent commencer avant la réunion du CHS ».

Il a fallu lui lire les préconisations de la centrale sur le respect du dialogue social et les prérogatives des instances représentatives des personnels pour qu’elle déclare : « on regardera que sur tous les sites ce qui n’a pas été respecté le soit ».

Par la suite, la préfiguratrice a évoqué la possibilité de mettre en place un Comité Technique Paritaire unique, alors que les 3 directions continueraient d’exister.

Pour la CGT, tant qu’il existe 3 directions, il doit y avoir un CTP par direction.

La CGT refuse de s’associer à cette forme d’anticipation de réformes unilatéralement imposées. Mme Reisman demandera à chaque Organisation Syndicale de donner avis sur sa proposition de tenir des CTP communs ou distincts : la CGT a immédiatement précisé sa position : des CTP distincts.

Pour notre Directrice Régionale les dates fixées par la Direction Générale sont impératives ; comme des choix idéologiques, elles ont vocation à s’imposer.

Elles doivent s’appliquer à tous (« à nous, comme à vous »), pensant ainsi faire table rase dans notre département des reculs imposés par la lutte des agents, au niveau des CDI/CDIF ou des SIP de Borde, version 2009.

A aucun moment elle n’envisage de relayer les préoccupations des agents auprès de la DG.

Habituellement les interlocuteurs ont au moins la courtoisie, faute d’un réel pouvoir de décision, d’indiquer qu’ils feront « remonter », là ce n’est plus le cas. ( !!!). (pas de problèmes, pas de solutions ?!)

Ainsi, alors que nous avons fait la démonstration que les travaux de l’accueil et des SIP de Borde-Prado-Liandier ne pourraient être terminés au 1er décembre, elle s’obstine à imposer un accueil provisoire pourtant déjugé par tous les spécialistes (ergonomes, IHS, chefs de service etc...).

Malgré les menaces d’éventuels conflits sociaux suite à la possible vente de Ste Anne ou les travaux désinvoltes sur Borde (et ailleurs aussi), Mme Reisman poursuivra sa mission (droite dans ses bottes !!?).

La CGT a demandé le gel des ventes de sites des Trésoreries de Marseille, pour ne pas mettre en difficulté les agents et les missions, si les SIP ne pouvaient se mettre en place au 1er décembre.

Pas de réponse !

Sur la Ciotat, nous avons dénoncé l’absence d’un plan de prévention et l’amiante « en libre service » : cela n’a pas suscité d’indignation manifeste.
Nous aurions pu espérer un simulacre d’inquiétude pour les agents en s’intéressant plus à cette problématique…

Pas de réponse !

La CGT a enfin demandé si les engagements, pourtant minimes, pris par les prédécesseurs, seront tenus ?

Réponse : « on verra au cas par cas » !!

Ainsi les décisions prises et formalisées dans des procès verbaux, mais favorables aux agents, comme l’étude ergonomique globale sur Borde-Liandier-Prado, peuvent être remises en cause.

Madame Reisman a d’ailleurs souligné que dans de nombreux cas on peut se passer des ergonomes, car dans notre administration il y a des connaisseurs (directeurs !), de l’expérience (Lille, Valencienne), etc.

Bref les conditions de travail ne sont vraisemblablement pas la tasse de thé de Madame Reisman. Elle annonce par là une attitude et des décisions qui vont à l’encontre des positions prises par le Ministère de la Fonction Publique sur les questions de santé et de sécurité au travail des agents.

Par exemple, sur la mise en place de Chorus  : après l’intervention de la CGT, elle va regarder s’il y a nécessité de lancer une étude ergonomique.

Elle ne tient pas à l’engager obligatoirement, même si l’ancienne direction s’y était engagée.

La CGT a toutefois réussi à obtenir des Heures Mensuelles d’Information communes, Impôts/Trésor, pour tout le département, lorsqu’il y a restructuration (possibilité de regrouper les agents des deux administrations sur un même lieu).

Les résultats de cette rencontre démontrent la nécessité de ne rien lâcher, sur rien !!!!!!!!!!!!

Il est à noter que « l’Administratrice Générale des Finances Publiques de classe exceptionnelle » a déjà évoqué lors de cette prise de contact l’avenir du dialogue social…

La volonté exprimée par Mme Reisman de renforcer le « dialogue social » institutionnel via une préparation systématique des Comités Techniques Paritaires (un ou trois puisque toujours trois directions) par des groupes de travail informels a un sens précis : cela tend à signifier que la place dévolue aux Organisations Syndicales serait de les associer à la mise en œuvre des décisions de la centrale.

Concernant les agents, il s’agit de mettre en place systématiquement des groupes de projets et comités de suivis pour les entraîner dans la mise en œuvre et à la bonne marche des SIP.

En passant, relevons que les responsables des Trésoreries implantées dans le périmètre du SIP concerné, (les Trésoreries de la grappe, selon la formule de Mme Reisman) seront eux aussi associés aux groupes de projets, ce qui n’est pas de nature à rassurer sur la pérennité des Trésoreries en question.

Mme Reisman a abordé le devenir des « espaces syndicaux » ce travail sera effectué avec la Direction Ressources ; pour la future implantation des locaux syndicaux et des moyens revenant à chaque Organisation du département. Dans ce cadre, elle a annoncé un réexamen des « espaces syndicaux », c’est à dire une remise en cause des locaux syndicaux !

La CGT a refusé de prêter le flanc à cette provocation (déjà faite par un précédant DSF sur Marseille et relancée lors d’une rencontre avec M Pons, ancien DSF).

Notre interlocutrice est revenue lourdement sur le sujet !

Pense-t-elle qu’inviter les Organisations Syndicales, à discuter du « bout de gras », pourrait nous conduire à ne plus parler des sujets qui préoccupent l’ensemble des agents ? L’emploi, la mise en place des SIP, le projet immobilier de la direction, le développement de Chorus, la mise en place des équipes qui assureront le travail en direction, les problèmes de pouvoir d’achat, le devenir de notre système de retraites et, en son sein, celui du Code des Pensions, l’avenir des services de dépense…

LA CGT N’EST PAS TOMBEE DE LA DERNIERE PLUIE…

Concernant l’antenne de la DRFiP sur Aix, le sujet a été porté le matin même par le rassemblement de la quasi totalité des collègues de la direction à Aix, une première !

Banderole et conférence de presse pour demander le maintien d’une antenne de la future DRFiP sur Aix à titre permanent.

Initiative renforcée par le dépôt de la pétition signée par 529 collègues de la DSF d’Aix.

En réponse, Mme Reisman s’est refusée à parler d’antenne pérenne mais elle a déclaré : « nous ne ferons pas à Aix ce qui a été fait sur Valencienne », ville où l’antenne est en voie d’extinction.

Elle a annoncé la constitution d’un groupe de travail associant une Directrice d’Aix et le Receveur des Finances d’Aix pour faire des propositions d’ici à la fin de l’automne sur les missions de la future antenne, tout en précisant qu’il s’agirait de missions départementales.

Par ailleurs, elle a affirmé que la future DRFiP comporterait trois pôles : l’un sur Prado-Borde, l’autre sur Sadi Carnot et enfin le troisième sur Aix.

Nous avons demandé que les postes correspondants aux missions de l’antenne d’Aix demeurent au tableau des emplois.

A cette question importante parce qu’une antenne permanente implique l’implantation des postes au tableau des emplois, ce qui n’est pas le cas pour une antenne correspondant à un plan social, elle a répondu : oui, à hauteur des missions maintenues.

Dans un registre complémentaire, Mme Reisman a déclaré : « notre département étendu a besoin de relais et il faut donner du sens aux Recettes des Finances » . Il est donc envisagé de revoir les missions des Recettes des Finances, de les développer vers ce qui pourrait être les relais de la DRFiP.

C’est donc, sans doute, sur cette question d’antenne et de RF que Mme Reisman aura affiché un certain pragmatisme.

Il reste que tout cela n’est toujours pas concret et que la plus grande vigilance reste, pour le moins, de mise…

« Ils » nous expliquent « qu’il faudrait que nous fassions tous des sacrifices », au sens immobilier du terme, entre autres…).

Voilà des mots qui sont insupportables, dans le contexte général d’aujourd’hui, au moment où se pratique au plus haut sommet de l’Etat une collusion ouverte et affichée avec les puissances financières.

Ces dernières bénéficient des largesses fiscales du gouvernement, comme si cela allait de soi, alors que pour nous, fonctionnaires, pour les salariés en général, c’est la vis sans fin des régressions sociales.

La CGT n’accepte pas, elle refuse catégoriquement de se situer sur le « terrain frauduleux » des sacrifices qu’il faudrait accepter parce que soi-disant partagés.

C’est pourquoi, de la même manière qu’elle défend les revendications occupant une place centrale aujourd’hui dans les préoccupations des collègues, la CGT dit clairement :

La CGT continuera à défendre les revendications des agents confrontés aux conséquences désastreuses de la mise en place de la RGPP dans le département :

Voilà le message que nous avons adressé à Mme Reisman.

Nous vous alertons sur l’impérative nécessité qu’il y a de mettre en place un rapport de force au niveau le plus élevé, car une fois de plus, ce n’est pas par la discussion que nous pourrons avancer pour améliorer nos conditions de travail et de vie, mais par la lutte.

TOUS ENSEMBLE,


RENDEZ -VOUS DANS LA RUE, EN MANIFESTATIONS


LE 7 SEPTEMBRE,


GREVE INTERSYNDICALE, INTERPROFESSIONNELLE.


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