Syndicat CGT Finances Publiques
Section des Bouches du Rhône
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SNCM : Déclaration de la CGT

Mise en ligne le 28 septembre 2004

La CGT est particulièrement attentive au devenir de la SNCM, compagnie publique.
Le développement d’une compagnie nationale maritime concourant à l’exercice des missions de service public entre la Corse et le continent est essentiel du point de vue économique et social.

L’unité du personnel est décisive. Dans ce cadre, la CGT fera barrage à toute mesure qui opposerait continentaux ou résidents en Corse, marins ou salariés sédentaires. Ces divisions ne peuvent que faire le jeu de la privatisation et des reculs sociaux.
La CGT n’acceptera en aucun cas qu’on introduise de manière explicite ou déguisée des critères ethniques de recrutement contraires à l’article L122-5 du Code du Travail. Ce n’est ni l’intérêt des salariés en Corse, ni celui des salariés travaillant sur le continent.

La situation économique des départements corses est préoccupante. Les activités touristiques ont fléchi laissant apparaître les contradictions profondes de la stratégie du patronat local. L’accaparement des fonds publics et la multiplication des exonérations fiscales ne suffisent pas pour imposer la Corse comme une plate-forme logistique au coeur de la Méditerranée occidentale. Cette stratégie montre ses limites.
Il est grand temps de travailler à une nouvelle orientation du développement économique et social en Corse, s’appuyant réellement sur les capacités des salariés, une véritable démocratie sociale et une coopération approfondie avec les institutions qu’elles soient régionales ou continentales (banques, centres de recherche, universités...).

L’avenir de la SNCM est au coeur de ces enjeux.
La question qui est posée aujourd’hui est celle de la survie de la compagnie. Nous réaffirmons sans aucune ambiguïté notre exigence du maintien d’une compagnie nationale assurant l’essentiel des missions de service public en matière de transport maritime. Une « régionalisation » de la SNCM en réduirait les fonctions tout en déséquilibrant un peu plus les conditions générales d’exploitation de la compagnie. Ni les habitants de Corse, ni les salariés de la compagnie n’ont intérêt à cette régression qui ne ferait le jeu que de la compagnie privée et du patronat local au détriment de la réponse aux besoins.

Mercredi, Bernard THIBAULT a, au nom de la CGT, réclamé au Ministre des Transports « la tenue d’une table ronde portant sur l’avenir de la SNCM et de ses dessertes et l’organisation des transports maritimes et aériens entre la Corse et le continent ». Cette exigence doit être rapidement prise en compte.

Montreuil le 28 septembre 2004