Mise en ligne le 31 mars 2011
Mercredi 30 mars vers 16 heures au CDIF de Tarascon, après une communication téléphonique "houleuse" avec un contribuable, une collègue a craqué.
Alors que les agents essayaient de lui porter assistance, elle a tenté de porter atteinte à son intégrité physique en cherchant à se taillader les veines avec un couteau. Les collègues ont pu l’en empêcher. Les pompiers ont du intervenir pour évacuer notre collègue.
Un certain nombre de faits sont avérés : cela s’est produit sur le lieu de travail. Le déclencheur est professionnel (le coup de fil) et puis il y a le contexte du service : il est particulièrement lourd.
8 jours avant, le 24 mars, lors d’une tournée de service de la CGT, les collègues du CDIF de Tarascon avaient tiré la sonnette d’alarme sur la situation calamiteuse du service. Ils ont commencé à rédiger une pétition. Voici dans quels termes ils décrivent la situation qu’ils vivent : " le retard s’accumule de plus en plus, c’est une vraie catastrophe...
Les agents de moins en moins nombreux sont dépassés. Notre sentiment d’impuissance se traduit par un mal être grandissant de jour en jour...Nous arrivons à saturation, nous n’en pouvons plus. Faut-il attendre un drame pour que vous compreniez la situation dans laquelle on se trouve : il y a urgence !"
En trois ans on est passé de deux secteurs fonciers avec deux B et six agents C à un secteur avec un B et 4 agents C. Mais pour la direction cela ne suffit pas : elle a décidé de supprimer encore un poste C au 1/09/2011.
Les effectifs des secteurs fonciers de Tarascon divisés par 2 en quelques années alors que les charges de travail ne cessent d’augmenter en raison de la croissance immobilière sur les communes de Saint Martin de Crau et de Graveson !
La direction est responsable de la situation faite aux agents du CDIF de Tarascon !
Sa responsabilité est engagée dans ce qui vient de s’y produire.
La situation du CDIF de Tarascon n’est pas un cas isolé. Depuis le début de l’année, dans la seule filière fiscale et pour la partie nord et ouest du département, les agents d’Istres de tous les services ( SIE et SIP) ont alerté la direction par une pétition signée par tous soulignant l’asphyxie des services et demandant des renforts en personnel.
Qu’a fait la direction ?
Le 28 février, le délégué du Directeur Général et la directrice de la DRFIP sont venus à Istres : ils ont écarté d’emblée la question des effectifs et seraient même allés jusqu’à proposer des stages aux collègues pour perdre moins de temps au téléphone !
De plus en plus d’agents craquent : dans le service de l’enregistrement du SIE de Salon qui croule devant les charges de travail. Dans les conservations des hypothèques à Aix, la direction après avoir supprimé massivement les emplois recrute maintenant des étudiants en master, rémunérés 380 euros par mois !
Que font ils ?
Ils saisissent des actes (le "travail de première main"). Dans les secteurs de recouvrement des SIP, des emplois s’évaporent (Marignane, Istres). Ces exemples illustrent le marasme général, la dégradation sans fin que connaissent tous les services.
Dans cette situation, la suppression programmée de dizaines d’emplois supplémentaires au 1/09/2011 va conduire tous les services et tous les agents dans le mur.
Il faut stopper cette spirale !
Pour cela, une première décision s’impose :
Il faut annuler toutes les suppressions de postes prévues au 1/09/2011 !
Il faut rétablir partout où cela est nécessaire les postes déjà supprimés, à commencer au CDIF de Tarascon.
La CGT Finances Publiques 13
Le 31/03/2011