Syndicat CGT Finances Publiques
Section des Bouches du Rhône
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Caissiers dans les SIP : les nouveaux poinçonneurs des Lilas ? Ceux qu’on croise et qu’on ne regarde pas ?!

Mise en ligne le 20 septembre 2011

Caissier dans les SIP

(Caissier dans les Centres des Finances Publiques)

Les nouveaux Poinçonneurs des Lilas ?!

« Le gars, la fille qu’on croise et qu’on ne regarde pas. »

Je suis en colère.

Je suis en colère après mon administration.

Comment créer des solitudes, comment créer de l’isolement, comment créer de la suspicion, comment créer de la division et de l’indifférence.
Demandez à celles et ceux qui, besogneusement, ont déécidé de l’implantation des caisses dans les SIP. Des caisses où l’argent est très certainement en sécurité, bien gardé, bien protégé, bien compté.

Ceux qui ont décidé d’isoler les caissiers du collectif de travail, celles et ceux qui ont décidé que lorsqu’il se retournerait, le/la/caissièr-re serait face à un mur, celles et ceux qui ont fait ça... savent qu’ils ne travailleront jamais dans la « caisse sécurisée ».
Un peu comme ces architectes qui ont fait des barres, des cages à lapins, qui en vantaient les mérites mais qui pour tout l’or du monde n’y auraient jamais habité l’espace d’un instant.

Je suis en colère contre les « décideurs » qui ont dédaigneusement ignoré les mise en garde de la CGT lors de chaque groupe de travail, lors de chaque comité de suivi, jusqu’en CTP. Celles et ceux qui ont ignoré nos arguments et décidé du sort qui allait être réservé aux caissiers, à nos caissiers de la DGFIP, de la DRFIP 13.

Un caissier c’est pas un manager, un caissier ça doit compter les sous sans se tromper, un peu comme un shadock sait pomper. Un caissier ça encaisse et ça décaisse, un mollusque bivalve.

Sur les SIP hors Marseille, après une réunion sur les plans des futurs SIP, un haut cadre me glissera à l’oreille « vous avez raison, je ne pourrai pas travailler dans ces conditions ». Dans cette confidence il y avait certainement de la sincérité, mais où était le courage ?

A quoi assistons nous aujourd’hui ? La caisse, c’est le fond de cale de nos services.

Les collègues caissiers (comme les guichetiers), déjà parents pauvres en terme de considération portée par notre administration à leur fonction (donc à leur personne), nos caissiers s’étiolent, se fissurent ; n’en peuvent plus !

Quand on sait que certains décideurs « s’inquiétaient » de savoir comment les « occuper » en période d’étiage, de basse fréquentation... (SIC !) un peu comme quand la bourgeoisie du XIXème siècle affectionnait de donner des dérivatifs à un prolétariat qui risquait de s’adonner au vice si l’esprit du malin venait à s’en mêler ou de se transformer (plus tard) en salopards en casquette !

Paradoxe ! Celui, celle que l’on choisit de mettre dans un vivarium ne devrait jamais s’ennuyer... il doit avoir un cerveau reptilien ?! NON ?

Une trentaine d’euros par mois pour la sujétion (prime de caisse),
- pas d’horaires variables,
- aucun contact avec les collègues, complètement isolés,
- difficultés pour poser une récup’, pour prendre ses congés,
- sentiment de culpabilité en cas d’erreur,
- en fin de journée arrêté de caisse, transmission des docs comptables,

Entre temps PPE, encaissements, questions de contribuables qui veulent éviter la file d’attente...

Boire un café, échanger, « communiquer", même aller aux toilettes, c’est du passé. Celles et ceux qui n’ont pas encore craqué vont craquer.

Equipe recouvrement à flux tendu dans les SIP, emplois supprimés ou jamais pourvus, c’est l’équipe de renfort qui vient aujourd’hui tenir la caisse dans plusieurs SIP.

Avant le « pétage de plomb » complet des caissier-es, la CGT va saisir le CHS ainsi que les médecins de prévention. La vie au travail, c’est aussi l’organisation du travail.

Caissiers dans les sip pour edition

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