Syndicat CGT Finances Publiques
Section des Bouches du Rhône
Mél: cgt.drfip13@dgfip.finances.gouv.fr

29/11/2011 : ARKEMA VEND DES USINES ET SON PERSONNEL : C’EST SANS COMPTER SUR LA REACTION DES TRAVAILLEURS !

Mise en ligne le 29 novembre 2011

Le 23 novembre, le groupe ARKEMA (ex ATOFINA, ex TOTALFINA, ex ATOCHEM, ex PCUK) annonce son intention de se débarrasser de plusieurs de ses sites historiques.

Plus un milliers de sous traitants concernés.

Environ 2800 salariés en France (organiques et sous-traitants)
565 en Europe, 260 dans le reste du monde.

Soit un total de 3 625 salariés.

3 625 salariés qui sont vendus avec les installations et les murs, comme de vulgaires objets, à une entreprise suisse « KLESCH ». Un fond d’investissement réputé pour son management autocrate et souvent brutal, réputé pour racheter des sociétés dont les grands groupes veulent se débarrasser et qui n’hésite pas à fermer des entreprises comme MYRYS avec 180 licenciements secs à la clef.

Les dirigeants d’Arkema seraient-ils devenus fous ?
Pas du tout !
La preuve ? Ce mercredi 22/11, le jour même de l’annonce de cette cession gratuite, la valeur de l’action ARKEMA a gagné 14% !

Les marchés, c’est à dire les spéculateurs financiers, saluent l’exploit, le cours boursier d’Arkéma s’envole en quelques jours.

Et il y a de quoi ! Non seulement ARKEMA « donne » mais en plus offre 252 millions d’actifs, 170 millions de fond de roulement et une trésorerie positive de 96 millions. C’est le jack pot, plusieurs euro-millions pour même pas un euro dépensé !

Car ce Monopoly n’a rien d’un jeu : ces choix obéissent à une stratégie financière, et non industrielle qui consiste pour Arkema à se séparer de tout ce qui n’apporte pas assez de rentabilité immédiate, quitte à « liquider » des entreprises utiles.

Avoir confiance ? Croire en eux ? A d’autres !

Arkema dit perdre de l’argent avec le pôle vinylique.

Mais qui peut le croire ?

Avons-nous accès à la comptabilité analytique ?
Pouvons-nous contrôler ce qui est réellement versé aux actionnaires et aux dirigeants ?
Pouvons-nous savoir où passe l’argent de notre travail, par quel circuit financier il se transforme en déficit ?
De quel droit, dans le secret des conseils d’administration les représentants des actionnaires devraient-ils décider du sort de milliers de salariés et de leurs familles ?

Des promesses de patron.

« Nous n’avons pas l’intention de réduire les effectifs » dit l’éventuel acheteur.
Mais alors comment expliquer qu’avec un investissement minimum l’activité vinylique deviendrait soudainement rentable alors qu’Arkéma annonce « perdre » de l’argent ?

Alors non les salariés ne seront pas une « variable d’ajustement » !

Retrouvez les infos sur le site de la CGT ARKEMA


retour à la page d’accueil