Syndicat CGT Finances Publiques
Section des Bouches du Rhône
Mél: cgt.drfip13@dgfip.finances.gouv.fr

10/05/2012 : Sécurité des vérificateurs : Audience auprès du délégué du directeur général

Mise en ligne le 11 mai 2012

C’est le 24 février 2012 que notre collègue jean-luc Dequaire a été assassiné.

Le 28, M. Parini est venu dans les Bouches du Rhône. Il a tenu des propos de nature à rasséréner les collègues : il admettait que les vérificateurs (brigades et PCE) sont "à découvert" pendant les opérations de contrôle sur place et annonçait qu’un groupe de travail national allait être mis en place sans attendre les conclusions de l’enquête.

Cela fait deux mois et demi pratiquement.

Depuis, plus rien ou presque.

Même pas un communiqué dans Ulysse national, ne serait ce que pour exprimer l’émotion par rapport à l’assassinat d’un collègue et informer les agents au niveau national la volonté de la DG de prendre à bras le corps le problème de la sécurité des agents et de constituer un groupe de travail national.

La Direction Générale doit mettre ses actes en rapport avec ses paroles !

Le 10 mai 2012, la délégation, composée d’une vingtaine de collègues et de représentant des deux syndicats CGT et Union SNUI sud trésor, a appris que la DG demandait que soit constitué un groupe de travail local (DIRCOFI et DRFIP) sur le sujet.

Au niveau national se tient un groupe de travail contrôle fiscal le 16 mai, mais c’est le groupe de travail qui se tient tous les ans sur les résultats du contrôle fiscal...comme si rien ne s’était passé.

Force est de constater, la DG s’active depuis février pour réunir les groupes de travail portant sur les restructurations ( SIP-CDIF, fiscalité patrimoniale) qui ont vocation à accompagner les suppressions de postes, il n’en est pas de même concernant un groupe de travail portant sur la sécurité d’agents dont le DG, lui-même, reconnaît qu’ils sont "à découvert" dans l’exercice de leur mission.

Et pourtant il est évident que les problèmes de sécurité des agents, parce qu’ils se posent à l’échelle nationale et nécessitent une approche juridique, doivent être abordés au niveau national. C’est le bon niveau de traitement de la question.

Ainsi donc, deux mois et demi après l’assassinat de Jean Luc dequaire, il apparaît que le nombre de mesures effectives prises par la DG est inversement proportionnel aux paroles verbales tenues le 28 février.

A tel point que concernant le vérificateur qui travaillait avec jean-luc sur des dossiers sensibles, il a fallu une forte intervention syndicale pour que la DIRCOFI veuille bien intervenir auprès du procureur et demander une protection rapprochée pour notre collègue.

Résultat, aujourd’hui notre collègue dispose d’un numéro de téléphone à appeler en cas de besoin ! Voilà qui n’est pas de nature à rassurer notre collègue. Par contre, sa direction ne trouve rien à redire.

Voilà la situation que les intervenants ont tous dénoncée avec force devant le délégué du Directeur Général, la Directrice de la DRFIP et la Directrice de la DIRCOFI : on se moque de nous.

Les intervenants ont posé comme exigence :

- 1/ Qu’enfin la DG communique sur Ulysse sur le décès de Jean-Luc et ce qu’elle compte faire en matière de sécurité des agents.

- 2/ Ils ont insisté sur le fait qu’un groupe de travail local n’a de sens que s’il est articulé avec le groupe de travail national sur la sécurité des agents promis par Parini. A cet effet, ils ont formulé l’exigence précise que la DG annonce le 16 mai une date précise pour le groupe de travail national sur la sécurité des agents.

- 3/Ils ont demandé que la DIRCOFI intervienne à nouveau auprès du Procureur pour demander une garde rapprochée effective.

Les organisations syndicales nationales interviennent immédiatement auprès de la DG pour qu’enfin les actes soient mis en rapport avec les paroles.
Le 10 mai 2012