Syndicat CGT Finances Publiques
Section des Bouches du Rhône
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07/06/2013 : La Lutte pour Ste Anne à travers le prisme de la Banque Publique d’Investissement et la Rocade L2. Des m2 et des millions pour certains : Champagne pour les uns et caviar pour les autres ! Pour nous c’est la salade !

Mise en ligne le 9 juin 2013

2 articles parus dans le Canard enchaîné du 5 juin 2013 permettent de poser un autre regard sur le dossier du site public de Ste Anne.

La lutte de Ste ANNE... ...vue à travers le prisme du nouveau siège de la Banque Publique d’Investissement (prix du m2 par agent) ...et de la Rocade L2 (partenariat public privé).

Ou pourquoi la CGT défend le bien public contre le gaspillage... et les affairistes.

La lutte menée par les agents et la CGT, dans l’unité avec Solidaires, pour le maintien des services publics de proximité à Ste Anne et conserver le site comme un « bien public » est exemplaire.

Exemplaire, car cette lutte oppose l’intérêt général, l’investissement pour l’avenir aux logiques de dépossession, de rentabilité financière, de court terme, pour une minorité d’affairistes au détriment de l’immense majorité.

La Banque publique, Bouygues PPP et Ste Anne pour édition

Cette lutte oblige les « décideurs », hauts fonctionnaires, élus locaux mais aussi députés, sénateurs, ministres à « sortir du bois » et à se positionner. Car l’avenir de Ste Anne, ce n’est pas un problème technique.

C’est avant tout un problème politique, celui de l’alternative entre la maîtrise publique et sa capacité à travailler l’avenir et celui de la privatisation de l’espace public et de l’abandon de potentialités aux affairistes.

La lutte pour la défense de Ste Anne est réaliste, rationnelle et légitime.

- Vendre le bien public pour rembourser la dette publique, née du manque de recettes fiscales, des cadeaux fiscaux aux plus riches et du rachat de la dette privée...
Qui croit encore à la fumisterie du triple A ? Peut-être le Père UBU ? Même le FMI reconnaît aujourd’hui son erreur d’avoir impulser des politiques d’austérité.

C’est pourtant le fondement de la « politique immobilière de l’Etat » qui entraîne abandon de sites, vente de biens « pour rembourser la dette », transferts aux collectivités locales (qui ne savent pas toujours quoi en faire) et bien sûr concentration et entassement de services dans le cadre des loyers budgétaires et du 12m2/agent, au mépris du bon sens et de celui du service public.

Moraliser le capitalisme (Sarkozy) ou « la finance est notre ennemie » (Hollande).

- Alors pourquoi favoriser la « rente » ?
- Pourquoi mettre en œuvre des dispositifs qui vont permettre le gavage des actionnaires payés grâce à l’argent public, nos impôts, nos sacrifices en emplois et destructions de missions publiques ?

- Qu’il ne nous soit pas répondu que les contraintes juridiques nous obligent à... Ça c’est du fifre, du pipeau, c’est bon pour « c’est dans l’air » ou les éditos des « experts » patentés qui gagnent 8 smic par mois et qui expliquent que le salaire minimum est trop élevé... et qu’on vit vieux et que... faut cotiser plus longtemps... Il faut faire des « économies »...

Et Sainte Anne dans tout ça ?

Justement Sainte Anne ! Justement Marseille !

Deux articles du Canard Enchaîné du 5 juin 2013 viennent illustrer le sens de la bataille pour la défense du site de Ste Anne, des missions et des agents qui y travaillent, ceux des Finances publiques mais aussi les salariés de la restauration et les employés du nettoyage.

Le premier concerne le nouveau siège de la Banque publique d’investissement (BPI).


Jugez plutôt :

- De quoi donner des sueurs froides aux thuriféraires du 12m2/agent dans le cadre des loyers budgétaires (débilité extraite de la lolf) et de la « rationalisation »,
- De quoi rendre caduques les « motifs » des restructurations à la Drfip13.

Le second concerne le « serpent de mer » routier de Marseille : La rocade L2 et les fameux partenariats publics – privé (PPP).

L’Etat va dépenser (sur sa partie) 260 millions d’intérêts pour 140 millions empruntés pour la rocade L2 !

La Banque Publique d’Investissement s’installe dans du locatif pour 7,4 millions d’euros / an boulevard Hausmann !

- Le site de Sainte Anne serait évalué autour de 12 millions d’euros. (il serait intéressant de calculer le retour sur investissement sur la vente des logements construits si le site...). En tout cas, sa vente « rapporterait » une goutte d’eau !

Pour faire des économies ???!!!

Prouvez le !

Ste Anne doit rester public avec ses services de proximité !