Syndicat CGT Finances Publiques
Section des Bouches du Rhône
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Le drame de Pau : un drame de trop !

Mise en ligne le 20 décembre 2004

La fédération Cgt de la Santé s’associe à la douleur des familles des victimes, à la peine des collègues et au traumatisme que cet événement crée dans le monde hospitalier et plus largement dans la société.
Nous appelons les personnels à marquer le jour des obsèques par des débrayages, des rassemblements et le port d’un signe de deuil.

Ces dernières années ont été marquées par de nombreuses agressions et morts parmi les personnels hospitaliers, notamment en secteur psychiatrique.

Le drame de Pau, où 2 femmes hospitalières ont trouvé violemment la mort, n’est pas un drame de plus, il devient LE DRAME DE TROP. Il est urgent, à ce jour, d’ouvrir des discussions sur le soin en psychiatrie. Le Ministre ne peut plus écarter les personnels de l’élaboration de son « plan santé mentale » qu’il préparait en catimini.

La CGT dénonce :

- le démantèlement de la psychiatrie comme celui de l’ensemble du secteur sanitaire et social,

- les insuffisances budgétaires pour les hôpitaux,

- la politique du moins disant pour l’emploi et les qualifications...

Avec les personnels, nous revendiquons depuis longtemps des mesures particulières pour la psychiatrie tels que la reconnaissance de la spécificité du soin psychiatrique et des effectifs qualifiés...

Nous demandons une table ronde sur la psychiatrie, car nous ne pouvons plus accepter les réductions de capacité d’accueil. La politique de la réduction des coûts en psychiatrie depuis plus de 10 ans a diminué la capacité d’accueil en hospitalisation de 50%. Sur la même période, la durée moyenne de séjour a diminué de moitié alors que le nombre de patients suivis a augmenté de 60%.

A ce jour, la réflexion sur la mise en place d’un financement à l’activité pour la psychiatrie nous semble totalement incompatible avec les besoins du secteur.

Nous proposons que le moratoire sur la fermeture des lits soit étendu aux suppressions d’emplois. Nous attirons l’attention de tous les acteurs afin d’éviter de tomber dans une dérive sécuritaire.

La Cgt propose :

- que des assemblées aient lieu dans TOUS les établissements,

- que des rendez vous soient obtenus avec les ARH sur la violence et la capacité d’accueil dans nos services.