Syndicat CGT Finances Publiques
Section des Bouches du Rhône
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Lundi de Pentecôte

Mise en ligne le 11 mai 2005

Article mis en ligne le 17 avril 2005

La Cgt propose de faire du lundi de Pentecôte une journée de mobilisation unitaire avec arrêts de travail pour les salaires, l’emploi, la réduction du temps de travail, la protection sociale et les retraites.

Lundi de Pentecôte

Lettre des fédérations de fonctionnaires au 1er ministre

Pour obtenir une véritable protection sociale solidaire, les fédérations de fonctionnaires appellent à l’action le lundi 16 mai 2005.

Les organisations syndicales de fonctionnaires CGT - CFDT - FO - UNSA - FSU - CFTC

PARIS, le 14 avril 2005

Objet : Lundi de Pentecôte

Monsieur le Premier ministre,

Vous avez pris la décision d’imposer aux salariés une journée de travail gratuit au nom de la solidarité avec les personnes âgées et dépendantes. L’allongement de la durée du travail ou la remise en cause de la réduction du temps de travail relève d’une conception inacceptable de la solidarité qui fait supporter l’effort aux seuls salariés ; la solution devrait consister à faire contribuer de façon équitable l’ensemble des revenus dans le cadre d’une protection sociale solidaire améliorée.

Le déroulement du lundi de Pâques a montré les problèmes que pose cette décision unilatérale ; il a permis également de confirmer l’opposition qu’elle rencontre au sein de la population, des élus, des salariés, des personnels des services publics. Le résultat en a été le gâchis, le gaspillage, les dépenses et l’obligation de présences inutiles dans un certain nombre de services publics.

Nous vous demandons de renoncer à cette mesure et d’ouvrir des négociations sur la meilleure façon d’assurer la nécessaire solidarité.

Nous vous informons que nous sommes résolus à faire du 16 mai une journée d’action n’excluant pas la grève.

Nous vous prions de croire, Monsieur le Premier ministre, à l’assurance de notre parfaite considération.

Voir aussi -"l’adresse de la CGT aux salariés"


Déjouer l’arnaque de la journée dite de solidarité

Le travail non rémunéré du lundi de Pentecôte, ou de tout autre jour de l’année, qualifié abusivement de « jour de solidarité », est une fausse mesure de solidarité envers les personnes dépendantes et une vraie disposition de recul social pour les salariés, au profit des seuls employeurs et des orientations voulues par le Medef.

Travailler le lundi de Pentecôte ?

- Que recouvre cette mesure totalement inique ?

C’est une nouvelle opération de culpabilisation de l’ensemble de la population et un véritable cheval de Troie contre les 35 heures.

La mise en cause du lundi de Pentecôte ou d’un autre jour travaillé gratuitement en plus sur l’année, participe bien à la campagne et aux moyens mis en oeuvres pour remettre en cause les dispositions de la loi Aubry et les accords signés dans les branches et les entreprises sur les 35 heures.

Mais elle s’attaque aussi aux garanties collectives de réduction du temps de travail en vigueur bien avant (accord suite à l’ordonnance de 1981 sur les postés en continu dont beaucoup n’ont pas bénéficié d’une réduction supplémentaire de leur durée du travail à l’occasion de la loi Aubry, définition des garanties relatives aux ponts et jours fériés et repos compensateurs...).

- Tous les salariés sont visés par ces attaques quels que soient les contrats et clauses de ceux-ci et quels que soient les régimes et durées du travail !

Une attaque en règle contre le principe de faveur dans la hiérarchie des normes sociales.

Les dispositions relatives à l’instauration de la journée dite de solidarité contribuent à mettre en cause cet acquis du droit du travail :

- sur le lundi de Pentecôte, elles encouragent une pratique d’accords dérogatoires de remise en cause au niveau de l’entreprise ;
- sur le jour de solidarité (Pentecôte ou autre) jour choisi par accord d’entreprise ou par décision unilatérale de l’employeur.

Pour les salariés des entreprises où le travail est organisé en continu (et pas seulement pour les salariés travaillant en continu), l’employeur pourrait , à défaut d’accord, fixer unilatéralement une journée de solidarité différente pour chaque salarié, avec pour toute formalité (là où l’une d’elle existe) la consultation au préalable de l’institution représentative du personnel, le comité d’entreprise ou à défaut, les délégués du personnel.

Elle s’inscrit dans une logique de régression des salaires.

C’est le dévoiement de la notion « travail = salaire », à celle de « travail = don d’une journée de travail ». C’est encore une nouvelle contribution visant les seuls salariés. Les entreprises seront gagnantes !!!

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