Mise en ligne le 17 juin 2005
A l’évidence, le premier ministre M. de Villepin et son gouvernement n’ont en rien pris la mesure des exigences sociales qui se sont exprimées dans les mobilisations de ces derniers mois et dans le vote référendaire du 29 mai.
Non seulement les aspirations des salariés actifs, retraités, privés d’emploi ne sont pas prises en compte mais, pire, « le cap des lois votées sera tenu », la cadence des dispositions autoritaires, inégalitaires et régressives sera accélérée.
Le plan dit « d’urgence pour l’emploi » consiste surtout à précariser les salariés et à offrir des nouveaux cadeaux aux employeurs :
Instauration d’un nouveau type de contrat de travail qui offrira aux employeurs la possibilité, pendant 2 ans, de licencier du jour au lendemain. C’est la fin programmée du contrat à durée indéterminée revendiquée par le Medef(1).
Mise en place du chèque- emploi qui réinstaure le travail journalier ou à la tâche(1).
Renforcement spectaculaire des exonérations de cotisations patronales (+4,5 milliards d’€), alors qu’elles ont déjà été multipliées par 10 en 10 ans (20 milliards d’€), sans effet sur le chômage.
Obligation pour les chômeurs et les jeunes, moyennant une prime de 1 000 euros, d’accepter n’importe quel travail, à n’importe quel prix, sous peine de sanctions.
Le premier ministre parle de politique industrielle, mais c’est pour confirmer immédiatement la privatisation des entreprises publiques ! (2)
En revanche, rien contre les entreprises qui font des profits et licencient ou délocalisent tout ou partie de leurs activités.
Il faut aussi s’attendre à de nouvelles restrictions en matière de santé !
Quant au SMIC, l’augmentation au 1er juillet n’obéit qu’aux mécanismes obligatoires prévus et ne fait que compenser les 11,43 % perdus au moment du passage aux 35 H.
Aucune de ces mesures n’avait été annoncée à la délégation de la CGT reçue à Matignon 48 heures auparavant. De fait, notre demande de négociation sociale est ignorée.
Il est inacceptable de s’entendre dire aujourd’hui que le gouvernement veut procéder par ordonnances, pendant l’été, sur des sujets aussi essentiels pour la vie des salariés.
La CGT Finances propose l’Unité d’Action
Dans ces circonstances, la CGT appelle les salariés, les chômeurs, les retraités et l’ensemble des syndicats à se mobiliser, chacun pour ses revendications, et tous ensemble pour le progrès social !
Dans ce but, le 21 juin doit être l’occasion d’une large mobilisation interprofessionnelle pour l’emploi, les salaires, la protection sociale, les Services Publics, le Code du Travail et les garanties collectives.
appelle avec ses syndicats, dans l’unité la plus large,
l’ensemble des salariés, à décider partout des arrêts de travail, afin de participer massivement à la manifestation
(1) Super ! Pour trouver un logement à louer, pour se lancer ( ou se relancer...) dans la vie, cela facilitera les démarches !
(2) La privatisation de GDF, c’est + 20% d’augmentation des tarifs !