Syndicat CGT Finances Publiques
Section des Bouches du Rhône
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SNCM : l’aubaine pour les fonds de pension ! COMMUNIQUES DE LA CGT

Mise en ligne le 27 septembre 2005

Donne moi 35 Millions d’euros, je t’en rends 450 !

Il est scandaleux que le gouvernement soit prêt à mettre trois fois plus d’argent pour liquider la compagnie que pour sauver le service public de continuité territoriale Corse- Continent.

Cette braderie relève d’un libéralisme dogmatique et non d’une nécessité économique.

On peut aussi s’interroger sur le choix du repreneur : Walter Butler membre du Conseil Analyse Economique (CAE) auprès du Premier Ministre !

Butler, membre du cae auprés du 1er ministre

Villepin offre 113 millions d’€ de recapitalisation (+ les frais du plan « social = 400 suppressions d’emplois) à Butler partners , qui en contre partie « rachète » 35 millions une Compagnie qui en vaut 450 !

Est ce donc ça investir ?


COMMUNIQUE DE L’UNION DEPARTEMENTALE CGT 13

Marseille, le 23 septembre 2005

DECLARATION DE L’UNION DEPARTEMENTALE CGT 13

Suite à la réunion en préfecture sur la SNCM, les salariés ont exprimé dans la nuit, par des actions collectives, leur colère et leurs exigences du maintien de l’entreprise dans le Service Public.
Ils ont raison. Leur réaction est légitime devant l’entêtement forcené de l’état à brader l’entreprise nationale.

- Depuis des mois, actions à l’appui, ils ont favorisé la négociation pour faire valoir d’autres propositions.
Depuis cette nuit, les salariés du PAM sont entrés en action gréviste pour mettre un frein aux privatisations des installations portuaires qui auraient comme conséquences l’abandon progressif des missions de Service Public et donc du changement de statut des personnels.
Ils ont déposé un cahier de revendications explicitant les raisons de leur grève.

Le représentant de l’état crie à l’irresponsabilité et utilise là répression.

- C’est l’avenir du Port qui est en jeu et si les salariés choisissent ensemble de porter cet enjeu, c’est une question d’intérêt général. Le Port c’est le poumon de l’activité régionale.

- Que ce soit dans l’enceinte portuaire ou dans le reste du département, l’emploi, les Services Publics sont au cœur des préoccupations des salariés.
L’état, le patronat, sont mal placés pour crier « au feu » alors que ce sont eux qui l’allument avec leur stratégie de délocalisations et privatisations. Plusieurs milliers d’emplois sont en jeu.

L’Union Départementale CGT appelle à amplifier l’action.

Pour la défense des salaires, l’emploi, les droits des salariés, pour faire échec à toute tentative de répression revancharde de l’état, l’enjeu des Services Publics, tout cela sera au coeur de la journée du 4 octobre.

La CGT 13 prendra toute ses responsabilités quelle que soit l’évolution du conflit.


COMMUNIQUE DE LA CGT

La SNCM doit rester entreprise publique nationale.

Le représentant du gouvernement a annoncé hier après midi la cession de la SNCM à un fonds d’investissement privé.

En rupture complète avec les aspirations citoyennes et des élus locaux, cette attitude consacre légitimité et nécessité de mobilisation convergente des usagers et
salariés dans la lutte pour préserver et développer la SNCM.

Pour garantir la continuité territoriale, les Corses et les continentaux ont besoin d’une entreprise nationale à caractère public, dégagée de la pression d’investisseurs financiers à la recherche de profit et sans reporter les charges sur la fiscalité locale.
L’Etat solidaire doit garantir cet outil d’égalité de traitement, d’accessibilité aux transports pour tous, d’aménagement du territoire. Il le doit à la fois pour compenser le handicap insulaire et pour participer, en complément de la dotation versée à la collectivité, au développement économique et social des régions Corse et PACA.
Pour la Cgt, la réponse aux besoins de trésorerie auxquels est confrontée la SNCM doit être associée à un projet industriel offensif sous maîtrise publique nationale et dont le but unique est d’assurer le service public de continuité territoriale.

La vérité doit être faîte sur la situation financière réelle de la SNCM.

Depuis le 17 février 2005, date de la table ronde, cette lisibilité est réclamée unanimement par les collectivités
territoriales, le sénateur-maire de Marseille et les organisations syndicales.
Seul le gouvernement s’y refuse pour préserver ses négociations obscures et larvées avec les investisseurs financiers. Il suit un scénario préétabli, la décision de vente annoncée confirme la manœuvre conduite depuis un an pour offrir ce bien public à prix d’ami.
On nous refait le coup de Thomson cédé voici 10 ans pour le franc symbolique !

La Cgt n’entend pas laisser livrer ce joyau du service public maritime, outil indispensable de cohésion, structurant, aux armateurs privés.
L’Etat doit garder une totale maîtrise industrielle et financière. Il doit responsabiliser les banques et s’engager sur les propositions alternatives portées par les organisations syndicales et validées par le comité d’entreprise.
Que l’Etat envisage une recapitalisation en amont de la vente (113 M€) et au-delà le financement du plan social et s’y refuse, sous couvert de l’Europe, pour financer le fonctionnement du service public est tout simplement scandaleux ! D’autant que l’investisseur généreux, pour seulement 35 M€ mettrait ainsi la main sur le patrimoine collectif d’une valeur nettement supérieure à 300 M€.

Qu’il engage ainsi l’épreuve de force répressive et tente de criminaliser l’action syndicale unitaire des salariés est inacceptable et sans issue pour l’avenir de L’entreprise.
La Cgt exige la tenue immédiate d’une nouvelle table ronde sur le fond du dossier avec toutes les parties. D’aucun ne saurait se contenter d’un simulacre de concertation dans le but de présenter les investisseurs et faire avaliser l’option de privatisation.

Alors que le message du 29 mai et celui des mobilisations
pour la défense des services publics qui fédère des collectifs de plus en plus divers sont profondément et clairement antilibéraux, le gouvernement persiste.

La Cgt appelle à amplifier les mobilisations. Avec les salaires, l’emploi, les droits pour les salariés, l’enjeu des services publics justifie de faire du 4 octobre une étape puissante d’action par la grève et les manifestations.

Montreuil, le 27 septembre 2005


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