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Hygiène Sécurité
Retour à la rubrique inférieure Publié le 6 mai 2011 Association d’aide aux victimes L’association vise à agir avec tous ceux qui le souhaitent, pour établir le lien, au cas par cas, entre souffrance mentale et travail, lorsque cette souffrance conduit à la pathologie, voir la mort, pour des salariés. Pour cela, trois types d’action seront développés : 1- Agir avec des victimes (ou leurs ayants droits) et organisations touchées par les suicides et dépressions professionnels, afin d’aider à montrer et démontrer le lien avec le travail, au cas par cas. Cette action pourra dans certains cas être concrétisée par un soutien actif lors des actions en justice afin de faire reconnaître la maladie professionnelle ou l’accident du travail et par une assistance afin de préserver les familles du conflit d’intérêt pouvant surgir lors de toute expertise. Cela signifie concrètement à aider les salariés à monter leur dossier de reconnaissance MP ou AT devant les CPAM-CRAM, les CRRMP ou les tribunaux compétant au civil ou au pénal suivant les cas. En ce sens, notre projet consiste à obtenir des jurisprudences. 2- Diffuser de l’information et organiser de la formation à partir des connaissances existantes et à partir de celles produites dans le cadre des activités de l’association. 3- Créer des liens avec des acteurs sociaux et institutions pour agir de manière préventive, donc transformer le travail La souffrance au travail : Un salarié sur trois déclare éprouver une souffrance au travail. Les suicides et les dépressions professionnels qui parfois en découlent prennent une ampleur inquiétante. Au delà des statistiques, syndicalistes, experts, médecins, inspecteurs du travail, acteurs pouvant être eux-mêmes parfois victimes, témoignent chaque jour de la réalité et de l’ampleur du problème. Les causes de ces suicides et dépressions professionnels sont liées aux organisations du travail et au mode de gouvernance des entreprises. Les salariés confrontés à ces organisations du travail délétères se disent démunis, seuls, et parfois se considèrent « coupables » de la situation. Ces situations déclenchent des troubles psychiques et peuvent notamment conduire à la dépression, voire au suicide. Or comme il s’avère souvent impossible de mesurer ou quantifier la part qui revient au travail et celle qui incombe à la sphère privée, cela conduit la plupart du temps à la négation des causes professionnelles ; le principe d’imputabilité est ainsi remis en cause. Il ne s’agit donc pas de quantifier les origines mais de reconnaître que le travail a pris une part dans les pathologies, voir la mort, de salariés. Par contre, paradoxalement, quand ce type de situation se présente, la reconnaissance de ce lien avec le travail n’est ni établi, ni recherchés. Dans la plupart des situations, ces phénomènes sont donc renvoyés à l’individu : c’est l’individualisation des problèmes qui est privilégiée et qui explique une « psychologisation » de l’approche (renforcée par une médicalisation souvent nécessaire), mais qui occulte les dimensions sociales et organisationnelles des causes de ces risques. Cela conduit aussi à la « victimisation » qui ne fait plus appel à la conscience et à la compréhension mais à la plainte ou au soutien. En conséquence, toute approche préventive est exclue, au profit d’un principe de « gestion » (individuelle) et/ou de « réparation » (médicale et paramédicale) de ces risques. |
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