accueil    |     calendrier    |     nos liens    |     ancien site (archives)    
Elections professionnelles
> 2011
Infos / mails
> vous avez reçu
Humeur ...
> ...ou humour ?
Contacts
> Section 37
> Nos adresses
> Nos élus
Journées...
> ...d’actions
Commissions
> CAP : filière gestion publique
> Comité Technique Local
> Hygiène Sécurité
> Services Sociaux
> Mutuelle
> "Berkaniens"
> commission de veille sociale
> CAP
> CTL
> CHS
Les personnels
> Demandes (mut.)
> Emplois
> Mutations
> Promotions
> Retraites dispo...
> paye/pensions
> congés/absences
> carrières
> notation
infos générales
> en bref
> restructurations
> protection sociale
> Fusion
Se syndiquer...
> Pourquoi ?
Espace des syndiqués
> Réunions CGT37
> Courriers/doc.div
> vous avez reçu
> Questions d’agts
Vous êtes dans la rubrique : > en bref
Retour à la rubrique inférieure

Publié le 6 novembre 2006

Culture de la performance et Services Publics : une étude explosive

Dans un rapport publié le 24 octobre, Maya Bacache-Beauvallet, directrice de recherche au pôle économie à HEC (Haute Etudes de Commerce, que l’on ne peut pas soupçonner de proximité évidente avec les syndicats !!!) critique largement l’importation des principes de performance issus du privé (elle sait de quoi elle parle) appliqués à la fonction publique.

Cette étude intitulée "Les limites de l’usage des primes à la performance dans la fonction publique" montre l’incompatibilité entre la culture de la performance (que l’on a découvert dans les services du Trésor au travers du fameux et fumeux Contrat Pluriannuel de Performance) et "l’égalité de traitement des usagers".

La spécificité des services publics

Le rapport souligne que la spécificité des services publics "est dans le souci d’égalité entre les citoyens. On ne saurait importer sans discernement les outils de gestion du privé dans le public sans mettre à mal cet objectif égalitaire". C’est une évidence, mais ça va mieux en le disant...

Les indicateurs de performances mis en cause

Les services publics sont par définition au contact direct du public. Ainsi, "juger la performance du fonctionnaire, c’est aussi juger celle de l’usager qu’il rencontre".

- En effet, une baisse du taux de recouvrement peut-être aussi bien la conséquence d’un moindre travail du poste comptable que d’un appauvrissement d’une partie des contribuables qui ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts.

- De même, une baisse du taux de réussite au bac peut venir autant d’un mauvais prof que d’une mauvaise classe.

Or, les indicateurs uniquement quantitatifs ne prennent absolument pas en considération ces éléments externes.

En clair, on plante le thermomètre dans la bouteille de champagne, et s’il indique 7°, c’est qu’il est bon, sans jamais vérifier si la bouteille est vide ou pleine. L’essentiel, c’est le thermomètre !

Le jeu dangereux des primes

L’effet pervers du CPP, et plus largement de cette course à la performance, concerne l’attributions des primes. Toujours selon cette étude, "les primes fondées uniquement sur des indicateurs quantitatifs de performance individuelle comportent un risque certain d’atteinte à la qualité et à l’égalité de l’usager devant le service public" . Elle dénonce avec justesse la dérive actuelle des Direction (le comportement de la DGCP est à cet égard caricatural) qui focalise sur les objectifs chiffrés, au détriment de toute autre considération.

Selon Maya Bacache-Beauvallet, le système des primes à la performance "encourage l’agent à différencier son effort suivant les usagers et à allouer son effort à l’usager le plus productif, au sens du plus rémunérateur".

Imaginer d’autres outils

Il est donc nécessaire "d’imaginer d’autres outils de la réforme de l’Etat, qui ne soient pas simplement copiés du privé". Elle préconise à l’inverse de ce qui est fait aujourd’hui, de concentrer davantage les moyens et les primes vers ceux qui en ont le plus besoin et non vers ceux qui ont les meilleurs résultats.


site sous Spip | Apache | php | MySQL, SNT-CGT 1999-2022.