Contre la réforme du statut d’EDF-GDF

Pour défendre leur entreprise de service public, leur statut et leurs emplois, les agents d’EDF étaient dans l’action aujourd’hui.

Avec des taux de grévistes très importants, des milliers de manifestants, les gaziers-électriciens ont envoyé un message sans ambiguïté au gouvernement : pas question de toucher au statut, pas question de mettre le doigt dans l’engrenage de la privatisation !

Leur lutte est légitime, elle est celle du service public ! L’ensemble de la population, l’ensemble des salariés doivent être solidaire de cette lutte, c’est leur intérêt en tant qu’usagers du service public de l’énergie en France.

*

---

La déclaration de la CGT Energie, ce soir à 19h30

Communiqué fédéral du 8 avril 2004 - 19h30

Haute tension dans l’énergie

Les taux de grévistes et les initiatives qui remontent à la Fédération confirment le communiqué fédéral de 13h00, la journée nationale d’actions, à l’appel des Fédérations CGT - CFDT - FO - CFTC rejointes par la CFE/CGC, est un immense succès dont le retentissement dépasse nos frontières.

La FNME a reçu des messages de soutien des syndicats du monde entier. Certains sont intervenus auprès des ambassades de France.

Si les dernières déclarations de M. SARKOZY tentaient de créer le doute, la réponse des agents des Industries Electrique et Gazière est sans ambiguïté, le gouvernement doit entendre le message et retirer le projet de loi.

Le taux de grévistes (plus de 75 % au niveau national), les baisses de production (12 000 MGW atteints au plus fort), la suspension des contrats d’exportation montrent le niveau exceptionnel de la mobilisation. La détermination du personnel s’est traduite par des initiatives multiples et spectaculaires dont la presse se fait l’écho : rétablissement du courant aux familles démunies, mises en heures creuses, mise en local des organes de coupure, opérations escargots, levée de péages autoroutiers, distribution massive de tracts, coupures ciblées et décidées en assemblée générale... Il est à noter l’ampleur des manifestations avec une forte présence de jeunes agents mais aussi de nombreux inactifs et retraités dans la dynamique de la conférence de l’UFR.

Manifestement, cette journée du 8 avril est marquée par une tonalité nouvelle. Les cortèges de véhicules bleus qui ouvraient plusieurs manifestations comme à Paris ou à Lille, ont marqué les populations et les médias. La FNME participera à 19h à l’interfédérale en portant l’expression des personnels, dans l’unité la plus large possible pour gagner.

La FNME propose d’arrêter en assemblée générale de personnels les modalités de poursuite de l’action dans l’unité la plus large : chaque jour, des actions originales pourraient être prises en amplifiant notre déploiement tant à l’interne qu’à l’externe, coûtant le moins cher possible aux salariés et le maximum aux patrons et au gouvernement.

D’ores et déjà des initiatives sont programmées :
 de façon tournante au niveau régional ;
 nouveau temps fort coordonné le 22 avril ;
 manifestations interprofessionnelles du 1er mai ;
 manifestation nationale début juin avec les usagers et les élus.

La FNME salue les salariés qui se sont investis pour la réussite de cette journée d’actions. Elle les appelle à créer les conditions de l’élargissement à l’interne et du déploiement à l’externe.