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Publié le 5 avril 2005

Interview de Bernard Thibault pour le Journal du Dimanche

Bernard Thibault remet en cause le lundi de Pentecôte travaillé. Il propose de "faire du 16 mai une journée de revendication sur les salaires et le temps de travail."

Comment réagissez-vous à la montée du chômage alors qu’on nous promet une diminution prochaine depuis des mois ?

Ça n’est absolument pas une surprise. Aucune initiative publique significative de nature à inverser la tendance n’a été prise. Tout ce qui a été fait pour assouplir le droit du travail, notamment en terme de licenciements économiques, et globalement tout ce qui participe à plus de flexibilité n’est pas une réponse au problème de l’emploi mais contribue au contraire à dégrader la situation. La politique d’exonérations de charges sociales consenties aux entreprises au nom de l’emploi multipliées par dix en dix ans pour atteindre 19 milliards d’euros a démontré son inefficacité avec un chômage qui dépasse les 10%.

La responsabilité est-elle celle du gouvernement ou des entreprises ?

Les entreprises sont dans des gestions de court terme. Les plus grands groupes affichent des résultats financiers positifs sans que cela ne se traduise par des investissements matériels ou humains. Nous sommes toujours dans une politique d’emploi basée sur les contrats à durée déterminée pour les trois quarts des offres. Les grands groupes refusent leurs responsabilités. Parallèlement, les pouvoirs publics n’interviennent pas par des leviers économiques sur ces problèmes.

Jean-Louis Borloo, le ministre de la Cohésion sociale, a présenté cette semaine son dispositif de contrats d’avenir. Qu’en pensez-vous ?

Ce sont des mesures qui cherchent à limiter les dégâts mais qui ne s’appliquent qu’au secteur non marchand. Il ne s’agit pas de contester l’intérêt de ces dispositifs mais il faut en relativiser la portée. On aura du mal à remonter la pente.

Sur le pouvoir d’achat, êtes-vous satisfaits des avancées du gouvernement cette semaine proposant une augmentation supplémentaire de 0,8% aux fonctionnaires ?

L’action collective syndicale produit des effets. Le gouvernement qui ne voulait pas rediscuter a été obligé de revenir à la table des négociations pour doubler la mise sur ses propositions. Les syndicats sont unis, il y a eu du répondant chez les salariés et des résultats dans les négociations.

Comment comptez-vous faire avancer les choses pour les salariés du privé, pour qui les discussions ont été reportées au mois de juin ?

Le gouvernement a choisi de gagner du temps en apportant quelques fausses réponses, comme les mesures annoncées sur l’intéressement ou la participation. Il a cette habitude de répondre à côté des problèmes. Nous ne sommes pas satisfaits du calendrier, il n’y a pas de négociation à l’ordre du jour mais une étude technique. Il faut donc envisager d’autres actions unitaires. Les autres organisations syndicales sont partagées mais nous allons continuer, notamment dans les branches. Nous allons profiter du rendez-vous prévu le 18 avril (une réunion technique sur le pouvoir d’achat) pour suggérer des initiatives multiformes dans les entreprises. Le 10 mars a ouvert un processus. Il y a aujourd’hui beaucoup de conflits locaux sur les salaires dans les entreprises, dans le commerce, notamment chez Carrefour, dans la chimie, la métallurgie... avec des débuts de résultats. Ensuite, nous souhaitons un 1er mai unitaire sur ces revendications.

Et comment vous situez-vous dans la polémique sur le lundi de Pentecôte ?

C’est lié aux questions du pouvoir d’achat et du temps de travail, à l’heure où l’on revient sur les 35 heures. Il y a déjà des entreprises où nous avons obtenu des employeurs qu’ils renoncent à faire travailler leurs salariés ce jour-là. Au vu de ce qui s’est passé le lundi de Pâques, nous suggérons de faire pression auprès des entreprises pour obtenir cela. Ou, à défaut, nous pourrions faire du 16 mai une journée de revendication sur les salaires et le temps de travail avec des arrêts de travail. La CFTC, FO et la FSU sont à peu près dans la même philosophie. Je n’ai pas encore entendu la CFDT sur ce sujet.

Propos recueillis par Florentin Collomp


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