Thierry Breton remplace H.Gaymard qui, lui même remplaçait N Sarkozy, successeur de F.Mer. Cela sous Raffarin parce que sous Jospin c’était du pareil au même et à la même cadence...Les hommes changent -comme si seuls des hommes pouvaient faire des ministres des finances...- mais les causes des échecs sans cesse renouvelés demeurent : une philosophie libérale partagée, apprise dans les mêmes écoles et pratiquée durant des parcours similaires menant à des recettes semblables à quelques nuances de propos près que l’on qualifiera alternativement de « social-libérales » ou de « néo-libérales », le maître de musique restant inamovible, Ernest-Antoine, baron, héritier des maîtres de forge de son état et PDG du MEDEF parce qu’il faut bien quelqu’un pour veiller au grain. Bref, un tueur pour reprendre l’aimable qualification de son prédécesseur J. Gandois.

Le nouveau locataire de Bercy n’occupera pas, nous dit on, le logement de fonction au dessus de la Seine. Pas le genre SDF ; sa pelote il se l’est déjà faite sur le dos des entreprises publiques qu’il a privatisées après renflouement à coups de milliards de fonds publics, de restructurations sacrifiant l’emploi, missions et services publics. Chez ces gens là les gains de productivité exigés des personnels n’ont rien à voir avec les stocks options et salaires pharaoniques des équipes dirigeantes . Débarrassé de ces soucis matériels il va pouvoir se consacrer aux finances publiques ; c’est déjà cela !
« On » la presse dite spécialisée, c’est à dire dont les dirigeants et principales plumes sont issus du même monde et ont suivi les mêmes cursus universitaires et politiques- « on » nous assure donc que le nouveau marchera dans les empreintes de ses prédécesseurs. C’est ce qu’a confirmé T. Breton qui a déclaré lors de sa prise de fonction : “je vais inscrire mon action dans la continuité de celle de mes prédécesseurs Hervé Gaymard, Nicolas Sarkozy et Francis Mer”.

Voilà pourquoi, nous non plus, ne dérogerons pas du processus d’actions mis en chantier depuis des mois pour faire prévaloir d’autres choix de gestion à Bercy et d’orientations dans le pays :
 Pour une fiscalité juste, redistributive et porteuse d’authentiques avancées économiques et sociales.
 Pour un autre emploi des fonds publics et un contrôle renforcé de leur utilisation.
 Pour le renforcement de la sécurité économique et sanitaire des populations.
 Pour le développement des solidarités entre nord et sud ainsi que la protection de l’environnement En France, en Europe, et au plan international !
 Pour une transparence et une démocratisation budgétaire.

Pour la CGT l’heure est et reste plus que jamais à la défense et au développement des missions , de toutes les missions du MINEFI. Nous nous prononçons ainsi sans équivoque pour un grand ministère efficace, moderne, ambitieux.

Pour cela il faut du sens, de la volonté et des moyens. Soit l’inverse des politiques antérieures. Il vous va donc falloir choisir. Entre le marché et l’intérêt général vous êtes à la croisée des chemins, monsieur le ministre !

Fédération C.G.T. des Finances