La Cgt réaffirme son soutien total aux sans-papiers

Déclaration de la Confédération Générale du Travail

Depuis des années, et notamment depuis 1996, des hommes et des femmes venus d’ailleurs, de pays où ils ne peuvent plus vivre, parce qu’il n’y a pas de travail, parce que leurs enfants ont faim, ou bien parce que sévissent des guerres ou des répressions, se retrouvent en Europe et notamment en France, dépourvus de toute autorisation de séjour, et se battent pour obtenir des papiers qui leur permettraient enfin de vivre dignement, de travailler en étant des salariés déclarés, d’avoir droit aux prestations sociales, familiales.

Depuis des années, La Cgt soutient ces hommes et ces femmes « sans-papiers », de façon totale et inconditionnelle.

Depuis l’arrivée de la droite au pouvoir, en 2002, la mise en application des lois Sarkosy et Villepin ont complètement « verrouillé » toute possibilité pour ces étrangers sans-papiers de se retrouver enfin en situation régulière et de se retrouver à égalité de droit avec les autres salariés de notre pays.

Ceci les conduit à des actions souvent extrêmes, tels les militants du 9ème collectif qui, après d’autres, font depuis 34 jours une grève de la faim, au mépris de leur santé et de leur vie, parce qu’ils sont désespérés et qu’ils ne voient plus d’issue à leur situation.

Est-il utile de rappeler les drames découlant de cette précarité qui génèrent, comme cela s’est produit à Paris il y a quelques jours, la mort de 24 personnes, logées dans des conditions inadmissibles.

La Cgt veut aujourd’hui réaffirmer haut et fort son soutien à tous les sans-papiers, estime qu’ils ont leur place dans notre pays, que nous sommes en mesure de les accueillir dignement, et à égalité de droit et de traitement avec tous les autres habitants de France, considérant qu’il est évident que tant que des hommes et des femmes seront traités comme le sont traités les sans-papiers, le patronat, grand bénéficiaire de cette situation, continuera à tirer l’ensemble du salariat vers le bas.