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Retour à la rubrique inférieure Publié le 16 septembre 2003 localement
au plan national
Le mérite de la clarté : déclaration de la CGT fonction publique Conformément à ce qu’il avait déjà fait (cf. septembre 2002), c’est par voie de presse que le Ministre avait fait connaître quelques jours auparavant ses orientations. Au-delà de la condamnation de la méthode qui témoigne du degré d’écoute et de prise en compte par le Ministre de ce qui s’exprime, la CGT a rappelé que le gouvernement était face à deux exigences majeures : Une mesure immédiate de sauvegarde pour la remise à niveau des salaires au regard de l’évolution du coût de la vie ; L’ouverture de négociations salariales. Pour toute réponse, le Ministre propose d’engager un « processus décisionnel visant à une mesure unilatérale ou partagée en fin d’année ». En clair, une revalorisation unilatérale, à minima, le plus tard possible ! Et aucun engagement pour 2004… Illustration et portée de ce qu’est le dialogue social vu par le gouvernement ! Le discours autour de la « motivation » et de la « responsabilisation » est clairement apparu, au cours de la rencontre, comme extrêmement dangereux : en ce qu’il livre une fois de plus les fonctionnaires en pâture à l’opinion publique -avec un discours teinté de populisme- en les désignant de fait comme « non motivés » et « non responsables » dans leur activité ! Les personnels apprécieront. Par exemple, ceux qui, cet été, ont tenté de faire face avec les moyens insuffisants qui sont les leurs, mais aussi tous ceux qui sont confrontés aux difficultés quotidiennes pour répondre aux besoins des populations et des usagers du service public ; projets dangereux aussi dans la mesure où ils se traduiraient par une explosion des garanties collectives en matière de rémunérations, déjà mises à mal, et seraient extrêmement contre-productifs pour l’efficacité du service public, en ce qu’ils généraliseraient des méthodes de management issues du secteur privé, totalement incompatibles avec l’essence même du service public dont l’instrument de mesure doit être l’efficacité sociale, projets qui, en tout état de cause, ne peuvent servir d’écran de fumée au gouvernement face aux responsabilités qui sont les siennes pour répondre à la situation salariale dans la Fonction Publique. Et qu’on ne cherche pas non plus à enfermer la question dans les « difficultés budgétaires ». Celles-ci résultent de choix délibérés qui, dans le même mouvement, remettent en cause le service public. Il n’y a pas de fatalité des reculs. Il y a les conséquences des choix opérés. Et ce ne sont ni la mise en place d’un « outil » d’évaluation et d’expertise sur les salaires, ni le débat annoncé sur la gestion des ressources humaines (objectif début 2005) qui changent quoi que ce soit à l’affaire. Le gouvernement est au pied du mur : il doit dire s’il entend maintenir ou non le pouvoir d’achat salarial et s’il entend ou non négocier. À ce stade, le seul « mérite » de la rencontre aura été de clarifier que c’était « non » sur toute la ligne. Après avoir développé les points que nous entendions voir aborder dans la négociation : La CGT a également mis en garde le gouvernement face à la multiplication des propositions de loi visant à la limitation du droit de grève dans le service public, ainsi que sur la proposition de loi qui a pour but de vider de tout contenu le rôle de l’inspection du travail. Au total, cette rencontre avec le Ministre n’a fait que confirmer l’absence d’écoute réelle et de prise en compte de ce qui s’exprime. Socialement minoritaire sur tous les grands dossiers de la période, le gouvernement persiste et signe. Reste au mouvement social à relever le défi. Pour le service public. Pour la réponse aux besoins des personnels. La CGT prend toutes les dispositions pour l’expression unitaire et massive des personnels afin de peser efficacement sur des décisions lourdes d’enjeux. Montreuil, le 15 septembre 2003 |
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