Dans nos cités royales (Amboise, Chinon et Loches), les seigneurs de la direction locale avaient convoqué leurs vassaux et leurs serfs à des réunions d’information sur la réunification du royaume fiscal.

Acte II :

A Chinon, 75 personnes étaient réunies. Les organisations syndicales ont proposé aux agents de signer la pétition unitaire : 63 signatures ont été recueillies.

Pour la CGT, il s’agit là d’une réelle expression des agents qui réclament moins de brochures sur papier glacé et de réunions de propagande et plus de négociations sur les revendications des agents (rémunérations, emplois, missions, conditions de travail, statut...)

Les organisations syndicales ont remis à cette occasion les brochures récoltées à la direction locale pour transmission et recyclage au Directeur Général.

Lors de cette réunion, nos directions locales présentent, après diffusion de 2 messages vidéos (du ministre et du directeur général), un concentré du contenu de la brochure sur les missions des deux anciennes directions.

En matière d’information, ces réunions n’en ont que le nom !

Devant cette présentation "angélique", la CGT et certains agents ont interpellé les directions sur les emplois, les missions, les dangers de cette fusion.

Les réponses apportées sont, soit sans surprise, soit déjà connues :

 Des missions supplémentaires exercées avec toujours la même réduction drastique et dogmatique d’emplois.
 Des principes fondamentaux (ex : séparation ordonnateur/comptable ) bafoués.
 Des promesses de "nouvelles vies professionnelles " qui n’engagent même pas ceux qui les annoncent.
 Des passerelles (une dizaine d’agents en 2008) en bois vermoulu !
 Des perspectives de carrières pour toutes les catégories bien incertaines (catégorie A filière gestion publique en particulier).

Acte III :

A loches, 60 personnes étaient présentes à cette réunion et 41 ont signé la pétition unitaire.
Les organisations syndicales ont remis la pétition et les brochures aux directions locales.

Les agents, après diffusion des 2 films, ont dénoncé le caractère abusif de cette présentation et ont décidé de quitter la salle.

Plus de la moitié des agents présents sont sortis, privant ainsi les directions locales d’une plus large écoute de la bonne parole.

Dans le théâtre antique, on annonçait la fin de la représentation par ces mots " la pièce est jouée".
Dans notre département et devant ce spectacle édifiant, Rabelais aurait pu dire " la farce est jouée".