La généralisation des règles de vie quotidienne applicables aux services fusionnés et à tous les services à compter du 1er janvier 2011 a fait l’objet d’une note DGFIP du 10 décembre 2010 en téléchargement ici alors que le groupe de travail dédié à ce sujet s’était réuni dès le 22 septembre 2010.

Lire notre compte-rendu du GT du 10 octobre 2010

L’outil Agora n’y avait pas été abordé. Et c’est donc, sans concertation aucune, que son extension à tous les agents de la DGFIP a été décidée par l’administration. Au delà du système lui même sur lequel la CGT a fait déjà part de son point de vue, la DGFIP confond encore une fois vitesse et précipitation. Et encore une fois ce sont les agents qui en font les frais.

Ainsi les sessions de formation départementale ont été organisées au pas de charge sans possibilité de prendre en compte les disponibilités des personnels concernés au mois de décembre pendant une période de fin d’année chargée comme à l’accoutumée. C’est donc sur convocation que les personnels désignés GHV ont dû se rendre aux formations quand les intempéries ne les y ont pas empêchés…

Les personnels des ressources humaines ont dû également faire face à un travail titanesque de paramétrage du module AGORA GESTION sans compter les opérations de paie de décembre à réaliser plus rapidement que les autres mois de l’année.

Dans les postes et les services, les GHV, après une formation expresse, doivent s’approprier rapidement l’outil AGORA en effectuant les paramétrages nécessaires et préparer les agents à l’utiliser.

Fiches techniques, kit d’utilisation, mode d’accès, les congères se sont bien formées et ne sont pas près de disparaître en cette fin de décembre 2010…

On peut dès lors s’interroger sur les conséquences pour les utilisateurs qui vont devoir pointer dès le début de l’année.

Alors que la généralisation des règles de vie quotidienne est indépendante du mode gestion des horaires et des congés, la DGFIP a fait le choix d’un passage global à AGORA au 1er janvier 2011 et ce, au détriment des conditions de travail des agents. En effet, alors qu’il y a tout à fait la possibilité d’un passage progressif avec le maintien des modes de gestion
habituels (applicatifs dédiés comme GTT et des fiches de congés manuelles), la direction a voulu coûte que coûte que toute la filière gestion publique y soit assujettie simultanément ! Cet irréalisme et cette non-considération des services ne sont hélas pas nouveaux !

Dans un contexte de suppressions massives d’emploi et alors qu’il est de pourtant de bon ton de parler de conditions de travail, la DGFIP fait une nouvelle fois fi des agents et ne se prive pas de les précipiter dans de nouvelles difficultés !