Syndicat Finances Publiques CGT
Indre et Loire
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Quand le Trésor public est la cible d’un ministre...

Mise en ligne le 6 avril 2005

...le populisme n’est pas loin !

Communiqué du SNT-CGT

Renaud DUTREIL s’est interrogé mardi sur le nombre des agents du Trésor public, jugeant que les Français « ne sont pas forcément demandeurs de plus de comptables publics ». Il a également estimé évoquant les 55 000 agents du Trésor « qu’il faut se poser la question de leur nombre et de la nécessité d’affecter un si grand nombre de fonctionnaires à cette tâche ».

Le ministre de la fonction publique devrait venir constater sur place si les agents du Trésor, les contribuables, les partenaires et les élus locaux partagent ses doutes et ses interrogations...

Pour le SNT-CGT, ces déclarations confirment une tendance libérale qui se fait de plus en plus pressente pour libéraliser la gestion des fonds publics, tout en manifestant dans le cas présent un certain degré d’incompétence de la part d’un ministre de la République.

Le SNT-CGT relève avec intérêt que ces attaques contre le Trésor Public se sont produites lors d’un colloque sur « finances publiques et responsabilité : l’autre réforme ».

Pour le SNT-CGT, les propos du ministre mettent en cause les discours et déclarations de notre Direction Générale qui depuis quelques années fait de la gestion publique un vecteur essentiel de l’avenir du Trésor public. Ces orientations et les engagements qui en découlent sont d’ailleurs clairement présentés par la Direction générale comme le nouveau « c ?ur de métier » du Trésor public au détriment de ses autres missions.

Le SNT CGT condamne fermement ces propos qui mettent en cause les personnels du Trésor et exige une mise au point de l’administration vis à vis de ses agents.

Montreuil le 06 Avril 2005


extrait A.F.P., 5 avr 2005

M. Dutreil juge trop nombreux les agents de la comptabilité publique Fonctionnaires-budget-gouvernement

Le ministre de la Fonction publique Renaud Dutreil s’est interrogé mardi sur le nombre des agents du Trésor public, jugeant que les Français "ne sont pas forcément demandeurs de plus de comptables publics".

Il a cité aussi les fonctionnaires de l’Equipement et de l’Agriculture parmi ceux qui "eux-mêmes s’interrogent sur leur place dans l’Etat de demain".

Evoquant les 55.000 fonctionnaires du Trésor, M. Dutreil a estimé au cours d’un déjeuner, en marge d’un colloque organisé par la Cour des comptes sur la réforme de la gestion publique, "qu’il faut se poser la question de leur nombre et de la nécessité d’affecter un si grand nombre de fonctionnaires à cette tâche".

D’autant, a-t-il remarqué, que souvent, "comptables de l’Etat et comptables des collectivités territoriales font en miroir à peu près le même travail".

"Il faut pouvoir affecter la ressource humaine là ou les Français l’attendent : ils veulent plus de policiers, plus d’infirmières, de professeurs dans les collèges des départements difficiles, et ils ne sont pas forcément demandeurs de plus de comptables publics", a estimé le ministre.

Le ministre a indiqué "qu’on voit bien, dans les réunions avec les fonctionnaires, à quel point sont très présents ceux de l’Equipement, de l’Agriculture, des Finances, qui, eux-mêmes, s’interrogent sur leur place dans l’Etat de demain, dans l’Etat moderne".

"Dire qu’on va diminuer les effectifs, ce n’est jamais quelque chose d’agréable à entendre, de facile à faire passer sur le plan social, mais si on veut éviter d’augmenter les impôts et vraiment répondre à l’attente de nos concitoyens, c’est le type de réflexion qu’il faut engager", a conclu M. Dutreil.