Syndicat Finances Publiques CGT
Indre et Loire
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HELIOS : le rapport parlementaire qui pointe les difficultés et les dérapages financiers du projet.

Mise en ligne le 29 novembre 2005

Le rapport parlementaire du député Gilles CARREZ diffusé le 17 novembre 2005 épingle la DGCP sur le programme HELIOS.

Extraits du rapport concernant Hélios

Le rapport met en évidence :

- les dérives financières du projet. Pour les années 2003 à 2005 le coût s’élévait à 114,93 millions de ?. La poursuite du programme sur 2006-2007 porte le coût à 139,23 millions. Les dépenses complémentaires qui s’ajoutent font que le projet est évalué jusqu’en 2008 à 150,73 millions de ?.

- les difficultés de l’application elle-même. Citons le rapport : "Votre rapporteur spécial fait part de sa plus grande réserve sur les données communiquées dans le PAP et sur l’état réel d’avancement du projet Hélios". .../... "Votre rapporteur spécial serait même tenté de prêter une orreille attentive aux rumeurs publiés au printemps et début de l’été 2005 dans la presse informatique annonçant, après cinq ans de travail, la suspension du projet ("l’écroulement") et le report de tout développement." .../... "Après les "couacs" de la télédéclaration (Copernic) et ses surcoûts, les augmentations, les retards et les silences d’Hélios, l’annulation du programme Accord II, le repliement sur Palier 2006 et l’enterrement de dizaines de millions d’euros, ne faudrait-il pas envisager un "lundi de Pentecôte pour renflouer l’informatique publique ?" ".

Le rapport complet est consultable sur le site de l’Assemblée Nationale ...

Alors que la pause qualité instaurée en février 2005 s’éternise, que le redémarrage du déploiement se fait avec difficulté, on est en droit de demander des comptes à la Direction Générale ! Quand on voit les sommes considérables données aux sociétés informatiques privées pour de tels résultats on s’interroge sur le nécessaire contrôle des fonds publics. Que n’avait-on pas entendu au lancement de ce projet ! Que de critiques sur l’informatique existante et sur les informaticiens du Trésor. Aujourd’hui le bilan de cette sous-traitance est désastreux. L’application n’est toujours pas stabilisée et n’apporte pas encore le niveau de prestation des applications qu’elle est sensée remplacer.

Il devient urgent de fiabiliser l’application, de limiter au plus vite le recours aux sociétés privées qui utilisent l’argent public à leur guise. La CGT considère toujours qu’une informatique publique développée et maitrisée par des informaticiens fonctionnaires serait plus efficace et moins coûteuse en fonds publics.