Syndicat Finances Publiques CGT
Indre et Loire
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35h ou "temps choisi" : travailler plus pour gagner moins !!!

Mise en ligne le 13 décembre 2004

35h : Déclaration de la CGT le 9 décembre 2004

Alors que les attentes sociales sont fortes : une véritable politique de l’emploi, la revalorisation du pouvoir d’achat, plus d’égalité et de solidarité, plus de sécurité dans les parcours professionnels des salariés, le Premier ministre vient d’annoncer surtout une offensive généralisée sur le temps de travail.

La promesse de faire reculer le chômage de 10 % n’est pas crédible parce qu’appuyée sur une logique libérale et ignorante du besoin de développement d’une véritable politique industrielle. Pour multiplier les services à la personne, il faut d’abord que les salariés et les retraités aient les moyens de se les offrir. On en est loin ! Le gouvernement biaise sur la question du pouvoir d’achat. Il continue à donner le mauvais exemple en bloquant le salaire des fonctionnaires. Participation et intéressement ne sont que des pis-aller. La question principale est ailleurs. Le salarié français est le plus productif du monde alors que sa rémunération horaire n’est qu’au 15ème rang des pays développés.

En revanche, s’agissant du temps de travail, Jean-Pierre Raffarin manie l’hypocrisie en cherchant à justifier la remise en cause des 35 heures au nom du « temps choisi ».

On veut faire croire aux salariés « qu’ils pourront gagner plus s’ils choisissent de travailler plus » alors qu’il s’agit, en fait, d’offrir aux employeurs une flexibilité sans précédent pour l’utilisation de leur main-d’œuvre.

Une nouvelle fois, le gouvernement s’apprête à mettre le Parlement au service d’une revendication chère au Medef puisque plusieurs dispositions essentielles, concernant le compte épargne temps, les heures supplémentaires, seraient définies par entreprise, voire pour chaque salarié. Les chantages patronaux vont se multiplier.

Les salariés des petites entreprises, déjà fragilisés, seront condamnés à un taux de majoration de leurs heures supplémentaires inférieur à 25 %.

Il s’agit bien de travailler plus pour gagner moins.Avec ces mesures, les 35 heures deviennent virtuelles ! Ces projets, décidés unilatéralement par le Premier ministre, qui vante pourtant les mérites du dialogue social, sont inacceptables pour la Cgt.

Après les facilités de licenciement offertes par le gouvernement aux employeurs, après les nouvelles contraintes imposées aux chômeurs, les annonces du Premier ministre clôturent une semaine noire pour les salariés.

Les organisations syndicales ont une responsabilité à assumer pour empêcher une nouvelle phase de déréglementation du droit du Travail.

Le Contrat 2005 est un marché de dupes. La Cgt s’efforcera, par la mobilisation des salariés, d’obtenir d’autres perspectives pour l’emploi, la croissance et les droits sociaux.

Montreuil, le 9 décembre 2004