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Vous êtes dans la rubrique : > PROTECTION SOCIALE // MUTUELLE La prise en charge des affections de longue durée. Ce petit article illustre bien le débat actuel qui traverse les professions médicales sur la prise en charge des ALD. Certains semblent avoir épousé la thèse gouvernementale et présidentielle qui cherche à responsabiliser ( culpabiliser ) les malades de leur affections.... avec en ligne de mire, vous l’aurez compris, la baisse de la couverture solidaire au profit des assurances privées.
Les diabétiques coûtent cher.
Au total, un diabétique sur quatre est en ALD aujourd’hui. Sachant que l’ALD représente 60% des dépenses de santé. Le médecin riverain de Rue89 s’interroge : "Pourquoi quelqu’un qui a mangé et picolé toute sa vie sans faire attention serait mieux pris en charge que des patients atteints d’arthrose qui, eux, ne sont pas à 100% ?"
Le 19 février dernier, sur Canal+, Roselyne Bachelot-Narquin, la ministre de la Santé, a tiré dans la même direction, déclarant : "Les affections de longue durée regroupent des maladies très diverses. Des maladies très graves, comme le cancer, le sida, alzheimer… et des maladies moins graves comme le diabète ou l’hypertension." Les premiers signes avant-coureurs d’une évolution à la baisse de la prise en charge de certains diabètiques ? C’est ce que dénoncent en tous cas les associations, qui estiment les propos de la ministre "médicalement aberrants". Gérard Raymond, président de l’Association française des diabétiques, est outré de voir qu’on hiérarchise les pathologies donnant accès à l’ALD. A ses yeux, les propos de Roselyne Bachelot-Narquin sont "culpabilisants" alors que c’est en termes de prévention qu’il faut doper le message :
Lorsque l’on consulte le site de l’HAS, on trouve en effet un certain nombre de pistes de réflexion qui montrent que l’Autorité n’excluerait pas complètement que le diabète de type 2 sorte de la liste des pathologies qui donnent accès à l’ALD. Un préambule à une réforme en profondeur pilotée par le ministère ? Du côté du cabinet de Roselyne Bachelot-Narquin, on cherche pour l’heure à temporiser, depuis l’intervention de la ministre sur Canal+ : "Nous n’en sommes qu’au stade d’une réflexion globale sur les affections longue durée, dont le diabète. Mais pour l’instant il n’est pas question de supprimer la prise en charge à 100% des diabétiques. Cette réforme de l’ALD interviendrait au plus tôt au premier semestre 2009." Gérard Raymond, président de l’Association française des diabétiques (AFD), et Patrick Vexiau, secrétaire général de l’association et chef du service de diabétologie de l’hôpital Saint-Louis à Paris ot fait paraitre cette tribune en réaction au débat ouvert sur la prise en charge du diabète. Un médecin internaute de Rue89 déclarait, au sujet de la prise en charge des diabétiques par la sécurité sociale : "Pourquoi quelqu’un qui a mangé et picolé toute sa vie sans faire attention serait mieux pris en charge que des patients atteints d’arthrose qui, eux, ne sont pas à 100% ?"
Le surpoids et l’obésité touchent plus de 40% de la population adulte française. Certains ont la malchance d’avoir les mauvais gênes et parmi ces 40% de personnes, 10% développeront le diabète. On ne choisit pas ses gènes ! Considérer que ces phénomènes sont de la seule responsabilité des individus caractérise un esprit profondément réactionnaire et de plus médicalement aberrant quand toutes les études épidémiologiques prouvent le contraire. Sida, choléra, imprudence
Ces "petits gros" qui, si rien n’est fait, seront malheureusement les diabétiques de demain, seraient donc les futurs responsables du déficit de la sécurité sociale ? Propos stupides et injurieux
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