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Vous êtes dans la rubrique : > PROTECTION SOCIALE // MUTUELLE Notre retraite, notre protection sociale, peuvent être financées sans cotisations supplémentaires. Comment financer le social en France Par Jean Caplanne. Une progression modeste de la richesse nationale suffira largement à financer les dépenses de protection sociale.Les gens avant l’argent, par Sashamd - Flickr Il faudra quand même que l’on m’explique… Pourquoi la France "ne pourra plus se payer" un système de santé, de retraite, de solidarité et des services publics d’un haut niveau, par la répartition et la redistribution ? Comment ce qui était possible en 1945 (1) ne l’est plus en 2008 ? Comment se fait-il qu’une augmentation de 30 à 40 % des dépenses sociales en 40 ans ne puisse pas être financée par une augmentation nette des richesses produites de 100 % sur la même période ? En effet, on estime, en hypothèse basse de 1,7 % de croissance annuelle, que la production nationale, le fameux PIB, va au moins doubler entre 2000 et 2040. En conséquence, le « gâteau » à partager sera deux fois plus gros, en Euros constants ! Le social ne coûtera que 20% dans 40 ans En 40 ans, les ressources de la maison France (PIB) vont donc augmenter de 100 % minimum. Qu’en est-il des dépenses sociales ? On sait déjà que les dépenses de retraite, sur les bases 1993, avant « réformes », vont passer de 12,5 % à 17,6 % maximum du PIB, avec le vieillissement et l’augmentation de la population retraitée dès 60 ans, soit une augmentation de 40 %. Donc, largement supportable. Pour la santé, les dépenses passeront de 10 à 13 % environ du PIB, soit plus 30 %. Aisément supportable également. Les autres dépenses sociales (famille, handicap, solidarité…) ne devraient pas augmenter plus de 0,5 % par an en Euros constants, soit plus 22-23 % en 40 ans. Arrêter de mentir au peuple On voit donc que le doublement de la production des richesses dans les 40 ans à venir permet de financer largement la protection sociale par répartition et redistribution, par les cotisations sociales et l’impôt progressif, tout en laissant une grande marge de disponibilités pour augmenter les revenus du travail, les profits, la recherche-investissements et autres utilisations de la valeur ajoutée. Il faudrait donc arrêter de mentir au peuple, en affirmant que les besoins augmentent et que les ressources stagnent. Sans événements catastrophiques, imprévisibles actuellement (guerres, épidémies, phénomènes naturels…), il n’y a aucun problème de financement de la protection sociale française pour les 32 années à venir (3). Sauf à considérer une pratique récurrente du capitalisme et des gouvernements néo-libéraux …que l’on nomme lutte des classes. Même si le terme est passé de mode, il y a toujours une lutte sans merci entre actionnaires, rentiers, capitalisme spéculatif, soutenus par la droite politique, et le peuple (salariés, besoins sociaux, services publics…), pour la répartition du gâteau, c’est à dire la Valeur Ajoutée produite par le travail dans les entreprises (4). Marx n’est-il pas toujours d’une actualité brûlante ?… Les privilégiés et gouvernements libéraux semblent le relire, le comprendre et le pratiquer à leur profit bien mieux que le Peuple !… Et si tout ce que je viens d’écrire n’est ni vrai, ni fondé, démontrez-moi le contraire. Expliquez-moi… (1) sur le Programme du CNR, cliquez ici. Mardi 25 Mars 2008 - 00:02 site Marianne2 Jean Caplanne |
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