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Les cadres de la DGFIP se mobilisent
Pendant cinq années les agents de la DGFIP ont fait les frais de la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP).
Ensembles, nous avons combattu ses logiques destructrices. Ce n’est pas pour accepter aujourd’hui « une démarche stratégique », marque de fabrique du nouveau Directeur Général, qui porte des orientations identiques.
Les premiers propos de M. Bézard, relayés loyalement par les responsables départementaux ne laissent pas de place au doute : les cadres intermédiaires sont les seuls responsables de la pression exercée sur les agents, à l’origine de la dégradation de leurs conditions de vie au travail.
Nous nous insurgeons vivement contre cette politique facile et bien connue du bouc émissaire destinée à culpabiliser l’encadrement !
Les vilains petits canards pris entre le marteau et l’enclume sont donc chargés de résoudre la quadrature du cercle consistant, à trouver l’impossible point d’équilibre entre la pénurie des effectifs, la satisfaction officieuse des indicateurs, l’accomplissement des missions, le contrôle interne, le soutien technique et la détérioration des conditions de travail.
Le double langage de l’administration concernant le dialogue de gestion, qui consiste à demander aux cadres de ne plus communiquer les chiffres à leurs équipes de travail car générateur de stress, tout en leur faisant porter l’entière responsabilité des résultats doit cesser.
Nous, nous sommes en première ligne pour connaître la réalité du terrain, à savoir :
– Les suppressions d’emplois massives et incessantes rendant les services exsangues ;
– Le mode de pilotage et de management inspiré de celui des entreprises privées dédié au seul culte de
la performance ;
– Une politique officieuse des indicateurs toujours aussi nombreux ;
– La perte de sens du travail et le désarroi, voire la détresse et les gestes de désespoir devant la
désorganisation généralisée des services.
Face à cette situation calamiteuse, l’administration adopte une politique de leurre et de défiance :
– réingénierie des process et organigrammes fonctionnels ;
– restructurations et changements d’organisations incessants, destructeurs des collectifs de travail ;
– contrôle interne formaliste et tatillon reposant sur un postulat de défiance.
Et sans oublier la grande martingale du moment : la simplification de la gestion des mots de passe !!!
Les employés supérieurs doivent rompre leur isolement vécu au quotidien et combattre la pression idéologique exercée par une haute hiérarchie subordonnée aux décideurs politiques.
La volonté de la direction générale d’emporter à tout prix l’adhésion de l’encadrement fait peu de cas de votre conscience individuelle, beaucoup plus critique sur la nouvelle « démarche stratégique »
que ne le laissent supposer les remontées des directions locales.
Parce que nous sommes professionnellement engagés et socialement responsables,
Parce que nous ne sommes pas des boucs émissaires,
Parce que nous sommes solidaires avec l’ensemble des agents de la DGFIP,
LES CADRES DE LA DGFiP SE MOBILISENT !
Nous serons tous en grève
le 27 novembre !
Article publié le 16 novembre 2012.