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A propos de la fusion Suez / Gaz de France

Communiqué de presse du 26 février 2006

FUSION SUEZ - GAZ DE France UNE ALTERNATIVE EXISTE, UNE RIPOSTE S’IMPOSE !

UNE PRECIPITATION INJUSTIFIEE
Le gouvernement vient d’annoncer un projet de fusion de Suez et de Gaz de France. Rien ne justifie une telle précipitation : une OPA éventuelle sur Suez prendrait de toutes façons plusieurs mois.
Gouvernement et directions veulent prendre les salariés de vitesse en dramatisant la situation. La menace d’OPA d’Enel sur Suez n’est-elle pas en fait brandie pour justifier une privatisation ?
Pour la CGT, la politique énergétique mérite un autre débat. Il faut prendre le temps de construire des propositions aptes, d’une part à renforcer le contrôle public sur l’énergie, d’autre part à assurer une pérennité du Groupe Suez.
Enfin, cette annonce remet en cause les engagements du gouvernement sur le maintien dans la sphère publique des entreprises EDF et Gaz de France, la loi fixant le seuil de la participation de l’Etat à 70% minimum dans leur capital.

UNE ALTERNATIVE EXISTE POUR ASSURER LA PERENNITE DE SUEZLa CGT considère qu’il faut empêcher l’OPA éventuelle d’Enel sur Suez dans la mesure où cela conduirait, selon les annonces déjà faites, à l’explosion du Groupe et à la vente des activités d’environnement. Mais, nous refusons de nous laisser enfermer dans l’idée que la seule alternative consisterait à privilégier une OPA de Suez sur GDF. D’autres solutions existent dans l’arsenal anti-OPA. Il serait possible de mettre en place une composition du capital de Suez permettant de bloquer une OPA, notamment en privilégiant la montée de participations telles que celle de la Caisse des Dépôts, ou d’autres fonds publics.
La CGT a décidé de participer à la réunion proposée par le Ministre de l’Economie, lundi 27 février, non pas dans l’esprit de discuter de l’accompagnement social mais bien de reprendre le dossier industriel à zéro.

LA FUSION SUEZ-GDF N’EST PAS LA BONNE REPONSE
Car, elle ne répond pas aux enjeux de la période. En faisant descendre la part de l’Etat à environ 33% du capital du Groupe ainsi créé, elle supprimerait le contrôle public sur Gaz de France et ne permettrait pas à l’Etat de conserver la maîtrise de la stratégie gazière en France. La minorité de blocage éventuelle de l’Etat ne vaudrait que pour quelques décisions précises (acquisitions, cessions d’entreprises) mais la gestion et les décisions stratégiques seraient dictées par l’actionnariat privé, ce qui présente un risque en termes d’investissements, de tarifs et d’approvisionnement. Cette fusion créerait un concurrent majeur à EDF, hypothéquant la mixité de la distribution et la complémentarité entre les deux entreprises. Du point de vue social, la CGT considère que les salariés ont tout à craindre d’un tel rapprochement, tant côté Suez que côté Gaz de France et EDF.
La CGT rappelle que, pour renforcer la maîtrise publique et l’efficacité du secteur énergétique, elle est favorable à la constitution d’un Pôle public de l’énergie, dont le noyau serait EDF-GDF fusionnés.

L’EUROPE A BESOIN D’UNE POLITIQUE ENERGETIQUE, PAS DE CONCURRENCE NI D’OPAPour la CGT, l’énergie est un enjeu majeur national et européen. Il est urgent que les responsables et les élus politiques tant français qu’européens reprennent la main sur ce secteur afin d’assurer l’indépendance énergétique, la sécurité d’approvisionnement et la réponse aux questions environnementales. L’Europe a tout à perdre à encourager la concurrence et l’ouverture des marchés de l’énergie, qui génèrent OPA et créations de « champions ». Les usagers, du particulier à l’industriel, ont besoin de sécurité et de garantie des prix.

Dès maintenant, la CGT prend ses responsabilités en organisant une riposte interprofessionnelle et confédérale. La mobilisation des salariés de tous les secteurs, dans les différents pays concernés, peut permettre d’obtenir d’autres choix. La Fédération Nationale des Mines et de l’Energie CGT appelle le personnel, dès lundi, à se rassembler pour débattre de la situation et préparer la riposte.
Elle prend l’initiative de proposer une interfédérale afin d’organiser rapidement les actions nécessaires.