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Solidarité totale avec les agents EDF en lutte.


- Le 27 mai denier, 80 000 électriciens et gaziers manifestaient dans les rues de Paris contre le projet Sarkozy de changement de statut d’EDF GDF et l’engrenage de privatisations qu’il induit.
Cette manifestation était accompagnée d’actions symboliques ( rétablissement du courant aux personnes en difficulté, passage des compteurs en heures creuses … ) qui n’avaient pas soulevé un intérêt médiatique majeur.

Deux semaines plus tard, la coupure de courant intervenue dans trois gares parisiennes a conduit à un changement radical de ton dans la presse écrite et audiovisuelle.
Les agents EDF sont accusés de « péter les plombs », la CGT de chercher l’épreuve de force etc…

- Mais en fait les actions de lundi dernier comme celles qui ont suivi sont le reflet de la volonté des personnels : le rejet du changement de statut est archi majoritaire chez les personnels qui ne cessent de dire depuis des mois qu’ils ne renonceront pas à combattre cette privatisation rampante.

Les méthodes d’action, quant à elles, évoluent et montent en régime au fur et à mesure que le gouvernement s’entête à passer en force et à mépriser les personnels ( M. Sarkozy a récemment fait preuve de la grande considération qu’il porte aux agents EDF en lutte en les qualifiant de braillards ).

Les usagers, en dépit de la propagande savamment orchestrée par le gouvernement, sentent bien qu’ils n’auront rien à gagner dans la privatisation d’un établissement public né en 1946 de l’application du programme du Conseil National de la Résistance, et que le gouvernement avance de faux arguments pour justifier le changement de statut.

 Ainsi, ils ne cessent de laisser entendre que l’EUROPE nous oblige à privatiser : FAUX !

- Le Commissaire Européen à la Concurrence, Mario Monti a rappelé récemment que la décision de privatisation ( ou d’ouverture du capital ) relève de la responsabilité nationale.
Le Ministre des Finances accompagné de commentateurs mal informés ou mal intentionnés affirment que les décisions européennes du sommet de Barcelone ( mars 2002 ) obligent à privatiser EDF alors que l’article 294 ( ex article 222 ) instituant la Communauté Européenne interdit catégoriquement aux institutions européennes d’intervenir sur le régime de propriété, privée ou publique, des entreprises.

Ce sont les gouvernants NATIONAUX et eux seuls qui ont la capacité de prendre les décisions de privatisation.
Lors de l’offensive pour la privatisation d’Air France en 1997 la Commission de Bruxelles fut mise en accusation et elle publia, comme elle l’a fait à présent pour EDF, un communiqué rappelant qu’elle n’avait rien à voir dans cette affaire.
Là où l’Europe intervient, par contre, c’est en exigeant l’ouverture à la concurrence des marchés nationaux. Cela fait alors perdre beaucoup de marge de manœuvre à l’entreprise publique qui voit ses concurrents se livrer à « l’écrémage », c’est à dire s’installer dans les activités les plus rentables.L’entreprise publique ne peut plus alors utiliser l’argent gagné dans ces activités pour financer, là où elle en perd, ses missions de service public, la Commission Européenne contrôlant par ailleurs les aides publiques aux entreprises au nom du respect des règles de concurrence ( voir le cas récent d’Alsthom ).

 La privatisation va permettre de faire baisser les prix : FAUX !

- Les exemples Européens sont légion ( Allemagne, Angleterre, Espagne, Italie ), sans parler de l’Américain ( Californie notamment ) où les privatisations ont conduit à un renchérissement des factures des usagers et à un abandon des investissements responsable d’une dégradation de l’état du réseau conduisant à des coupures intempestives d’électricité.

Il en sera en France comme ailleurs. La direction d’EDF prévoit déjà dans un document interne révélé par la CGT, une augmentation de 15 % des tarifs sur trois ans, notamment pour les PME.
De même, une étude récente ( mai 2004 ) du cabinet d’experts internationaux Nus Consulting souligne « qu’avec la déréglementation les hausses de prix sont une tendance inquiétante pour le marché de l’électricité ».

- Ce que le gouvernement ne dit pas en revanche c’est que cette opération de privatisation est dans la pure veine néo-libérale et n’a d’autre but que de livrer aux actionnaires le marché captif que constitue les millions de consommateurs d’électricité.

Ce marché captif génèrera des profits très importants et ce d’autant plus que les dépenses d’investissement seront très peu importantes à court terme.

En effet, les centrales de production d’électricité sont largement amorties ( c’est à dire que les dépenses d’investissement sont couvertes par les premières années de fonctionnement ) pour un grand nombre d’entre elles. Leur durée de vie pourrait même être augmenter ( et sans doute au détriment de la sécurité ), ce qui permettrait de produire de l’électricité sans avoir, dans l’immédiat, à en construire de nouvelles .

Le gouvernement se garde bien de regarder vers l’extérieur où les opérations de privatisation et la logique purement financière des conseils d’administration ont conduit à une réduction drastique des investissements industriels , ce qui a eu pour principal conséquence d’empêcher le réseau de faire face aux fortes demandes sur certaines périodes ( d’où les pannes désormais célèbres intervenues aussi bien aux USA qu’en Espagne ou en Italie ).

Il oublie également d’ajouter que le régime de retraite des agents EDF pèse actuellement directement sur l’entreprise. A n’en pas douter, de futurs actionnaires pourraient être amenés à demander une réduction du niveau des pensions ou un transfert au régime général afin d’augmenter les perspectives de profit et de dividende.

- Dans ces conditions, il est normal que les salariés d’EDF, attachés au service public, se posent une question et une seule : comment se faire entendre ?
A n’en pas douter si le gouvernement persiste dans son autisme, de multiples formes d’action pourront être envisagées pour empêcher une opération qui serait un vrai désastre industriel et social pour les usagers et les agents .

AVEC LES AGENTS EDF NOUS DISONS NON A LA PRIVATISATION D’UN SERVICE PUBLIC FONDAMENTAL NOUS DEMANDONS LE MAINTIEN DU STATUT D’ETABLISSEMENT PUBLIC POUR EDF.