Mise en ligne le 24 mars 2006
2000 manifestants dans les rues d’Albi dont 1800 lycéens et étudiants
Le message adressé au Premier Ministre est clair.
Les jeunes et l’immense majorité des salariés de ce pays ne veulent pas de votre contrat d’exclusion et de précarité.
La lutte contre la précarité mérite autre chose qu’un débat baclé à l’Assemblée Nationale et qu’une pitoyable affirmation d’autorité par 49/3 interposé.
Mais, alors que des dizaines de milliers d’étudiants, de lycéens et de salariés expriment depuis maintennant deux mois leur rejet de la mesure, alors des dizaines de milliers de jeunes mettent en danger leurs études en occupant lycées et universités, alors que des débordements violents émanant d’éléments extérieurs aux manifestations se sont déroulés hier ; le chef du gouvernement se préoccupe avant tout de la compétition présidentielle qui l’oppose à son Ministre de l’Intérieur.
Le Premier Ministre, admirateur de Napoléon, poète à ses heures ( nous dit-on ) et adepte d’ envolées Gaulliennes a d’ailleurs tombé le masque le mercredi 22 mars devant les parlementaires UMP.
Ainsi, à la veille de la manifestation étudiante et lycéenne il a déclaré sans sourciller qu’il ne saurait y avoir de retrait, de suspension ou de dénaturation du Contrat Première Embauche prenant ainsi le risque d’une exacerbation des tensions, en s’empressant d’ajouter que " son électorat ne lui pardonnerait pas.".
On croyait avoir à faire à un chef du gouvernement de la France, on a un chef de clan, prêt à jouer les pompiers pyromanes et à tabler sur un discrédit du mouvement.
Les confédérations syndicales ( CGT- FO- CFDT- CFTC- CGC ) , conscientes de la situation réelle du pays, ont quant à elles choisi de faire preuve de responsabilité en demandant au Premier Ministre de les recevoir dès le vendredi 24 mars.
Elles ont clairement réaffirmées que le retrait du CPE était un préalable à toute discussion sur le traitement du chômage des jeunes et de la précarité ( voir déclaration ci-dessous ) et se retrouveront dès le 24 au matin avec l’ensemble des organisations de salariés , d’étudiants et de lycéens qui, elles, seront reçues par le Ministre de l’Education.
En tout éta de cause, lors de la journée de grève et de manifestations du 28 mars , la mobilisation doit franchir un nouveau seuil pour faire entendre raison au gouvernement.
La meilleure réponse à l’attitude irresponsable du Premier Ministre sera apportée par ceux qui seront dans l’action et dans les manifestations.
Nous avons tous le devoir de sauvegarder notre droit du travail qui constitue l’un des garants de notre pacte social.
Agents du Trésor, le 28 mars aucune hésitation.
Soyons aux côtés des jeunes, des salariés du privé et de l’ensemble de la fonction publique.
La mobilisation du 28 doit faire date pour obtenir le retrait du CPE et du CNE.
ALBI PLACE DU VIGAN A 14 H 30.