Syndicat Finances Publiques CGT
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Le SMIC à 1500€ de suite !!!!

Mise en ligne le 12 septembre 2006

A la publication des chiffres de l’INSEE sur le pouvoir d’achat, les médias se déchaînent, la polémique journalistique et initiée s’installe.

Et le débat tourne autour de 2,10 % d’augmentation en moyenne corrigée par de nombreux spécialistes à 0,9% car les différents indices ne prennent pas tous en compte les mêmes critères.

-QU’EN EST-IL RÉELLEMENT ?

Un salarié sur six est rémunéré au SMIC, leur nombre ne cesse de croître.

Il a atteint 16.8% au 1er juillet 2005. Il ne représentait que 8.6% des salariés en 1991.

Ainsi, c’est 2.5 millions de salariés du secteur privé et des entreprises publiques non agricoles qui sont désormais payé au SMIC. En 10 ans, tous les secteurs ont augmenté la proportion des salariés payés au SMIC.

Elle passe de 11.2% à 16.8% en moyenne, soit environ un tiers. Ainsi, nous vivons depuis 10 ans une baisse constante du niveau de rémunération dans notre pays ; c’est encore plusieurs millions de salariés qui ont un salaire à peine plus élevé que le SMIC non pris en compte dans les chiffres cité plus haut. Elles sont légion les professions où le salaire de base est inférieur au SMIC.

Selon le CERC (le Conseil de l’emploi, des revenus et de la cohésion sociale), c’est plus de 2 millions d’enfants qui vivent dans la pauvreté. Leur avenir, leur développement personnel, leur parcours scolaire, leur accès futur à un emploi qualifié sont ainsi compromis.

Le patronat et le gouvernement sont responsables de cette situation. Le chômage, l’exclusion, le travail précaire, le développement du travail partiel, du faible niveau des salaires et de la non reconnaissance des qualifications, plongeant des millions de salariés dans la pauvreté.

C’est l’ensemble des salariés, des ouvriers aux cadres qui voit leur salaire se réduire comme peau de chagrin...

-VIE CHÈRE

Dans le même temps, le coût de la vie augmente. Il devient de plus en plus difficile de faire face aux dépenses indispensables.

Logement : La part du budget familial atteint souvent 50% du revenu des ménages, voire plus. C’est le cas dans de nombreuses grandes villes et principalement en Ile de France. + 4% de hausse des loyers.

-VIE CHÈRE POUVOIR D’’ACHAT SALAIRES

Les énergies : Les tarifs EDF et GDF sont en constante augmentation, le prix de la privatisation est pour les consommateurs salariés une augmentation du tarif multiplié par 6. La toute dernière hausse d’EDF + 1,70 % est annoncée pendant les vacances.

Le fuel et l’essence sont hors de prix : le baril et les cuves des grandes sociétés se remplissent principalement de dollars alors que nous ne savons pas comment remplir les nôtres pour chauffer cet hiver et rouler ou au prix de nombreux sacrifices.

Tous les secteurs sont touchés notamment Santé,Communication, Education.

Ce qui pèse notamment c’est aussi et surtout la consommation des produits de première nécessité Manger des fruits et des légumes frais (ce qui est bon pour la santé), mais à quel prix ? D’une semaine sur l’autre, la valse des étiquettes se fait sentir. Ou le panier de la ménagère se vide, ou il coûte plus cher.

Il faut ajouter à cela l’augmentation des transports en commun.

-POUVOIR D’ACHAT.

Tout est bon pour nous faire croire que cela va bien mieux, et surtout en cette période pré-électorale où droite et gouvernement ne manquent pas d’arguments pour acheter notre futur vote.

Au delà des seuls chiffres (+0,9% ou +2,10%) qui ne représentent que quelques centimes d’euros sur un salaire au SMIC, la plupart des indices « oublient » l’essentiel. Par exemple, celui de l’INSEE ne comprend pas le logement et les transports, gros postes de dépenses des ménages.

En fait, le pouvoir d’achat a baissé depuis 2000 de 6 à 7%.

-LES MESURETTES SERONT-ELLES EFFICACES ?

Gouvernement et patronat avec leurs relais médiatiques tentent de faire croire au bonheur. Il n’est ni dans le pré ni dans le porte monnaie pour peu que l’on prête l’oreille autour de soi.

Mécontentement, grogne... ni l’air, ni la chanson ne respirent la joie de vivre face aux difficultés de la vie quotidienne. Les mesures annoncées n’inspirent pas grand monde. Même le message, « il vaut mieux un petit quelque chose qu’un grand rien du tout » reste au travers de la gorge. La prime de transport de 30€ est loin de compenser la hausse à la pompe. La PPE (Prime Pour l’emploi) est une fausse bonne nouvelle pour les 9 millions de foyers modestes. Elle était déjà prévue au budget de l’état en 2006 votée il y a un an.

En fait cette PPE encourage l’acceptation d’emplois précaires et mal payés, tire par le bas les rémunérations. Ces chiffres prouvent la nécessité de s’engager dans la bataille sur l’augmentation des salaires et d’exiger partout des négociations. Il faut viser une autre répartition des richesses et porter le SMIC à 1500 €.

VIE TROP CHÈRE - REVENUS TROP FAIBLES.

SERVICES PUBLICS AFFAIBLIS OU PRIVATISÉS.

LES SALARIÉS CONSOMMATEURS PAIENT LA FACTURE DEUX FOIS.

PAR LA BAISSE CONSTANTE DE LEUR REVENU

PAR L’AUGMENTATION DU COÛT DE LA VIE