Syndicat Finances Publiques CGT
Section du Tarn
Mél: cgt.ddfip81@dgfip.finances.gouv.fr

2 et 3 avril 2004 -> La Cgt mobilise pour une Europe sociale

Mise en ligne le 26 mars 2004

L’élargissement de l’Union européenne à dix nouveaux pays sera une réalité au mois de mai prochain. Cette Europe élargie ne doit pas être une simple zone de libre échange. Elle doit se construire dans l’intérêt des salariés et des populations.

Le patronat et les gouvernements de nombreux états européens tirent vers le bas les droits sociaux et affaiblissent les services publics dans leur pays. Ils s’appuient les uns sur les autres pour justifier les suppressions d’emploi, leur objectif étant de favoriser la rentabilité financière des groupes multinationaux. Résultat : la pauvreté et la précarité augmentent, les inégalités se creusent.
Une priorité : développer l’emploi

Les restructurations d’entreprise détruisent des bassins d’emploi, engendrent du dumping social en favorisant les délocalisations. Pour la Cgt, il est indispensable de responsabiliser les entreprises pour trouver des alternatives aux licenciements collectifs. Les salariés n’ont pas à subir les décisions prises en dehors d’eux. Ils doivent être protégés à travers la mise en œuvre d’une sécurité sociale professionnelle garantissant la continuité de leurs droits et de leur emploi dans la branche professionnelle et sur le territoire. La Cgt exige la mise en place d’une politique globale pour le plein emploi durable et de qualité.
Une urgence : instaurer des droits en faveur des salariés
En France comme en Allemagne se dessine une remise en cause du système de négociation collective. Cela ouvre la porte à des inégalités injustifiables d’une entreprise à l’autre, entre des salariés ayant un emploi identique.
L’Union européenne doit créer des droits syndicaux transnationaux qui favorisent le progrès social et permettent aux salariés d’intervenir dans les choix de gestion et sur les orientations stratégiques des groupes.
Une nécessité : le renforcement des services publics

La déréglementation et la privatisation des services publics dégradent l’emploi, nuisent à la cohésion sociale et font obstacle au développement de l’industrie et des services.
La Cgt revendique l’élaboration d’une directive cadre européenne sur les services d’intérêt général afin que les secteurs indispensables à la vie quotidienne comme l’énergie, les télécommunications, les transports, l’information, l’eau, l’éducation, la santé, la culture, le logement social, l’environnement soient préservés des logiques marchandes et financières.
Les services d’intérêt général doivent satisfaire quelques grands principes : l’égalité d’accès pour tous, l’information, la consultation et la participation des usagers et des salariés, la qualité et la continuité de service, l’équilibre financier, le respect des emplois, des statuts et des garanties collectives, du droit de grève.
Une évaluation transparente, impliquant les partenaires sociaux, des conséquences sociales et économiques, des privatisations et des déréglementations doit être réalisée. Dans cette attente, celles-ci doivent être suspendues.
Une question vitale : le progrès des systèmes de protection sociale
Attaqués dans toute l’Europe, les systèmes de retraite et d’assurance maladie ne seraient plus adaptés. Si les évolutions de la démographie et des dépenses de santé impliquent des réformes, celles-ci doivent améliorer la couverture sociale, l’organisation et la qualité du système de santé, la place de l’hôpital public. Cela implique des choix financiers permettant de satisfaire les besoins de tous, et une gestion plus démocratique avec les assurés sociaux.
Une solution : l’élargissement de l’action

A l’heure où l’Union européenne va être composée de vingt-cinq membres, le projet de Constitution européenne en cours de négociation ne doit pas se contenter d’énoncer le principe d’une « économie sociale de marché ». Il faut prévoir, dans la politique commune de l’Union Européenne, les moyens de donner à l’Europe un caractère véritablement social : elle doit assurer une redistribution des richesses à travers des fonds structurels renforcés pour une véritable politique coordonnée de l’emploi.

Dans la continuité des actions du mois de mars pour la défense et la conquête de droits sociaux, les 2 et 3 avril 2004, mobilisons-nous pour faire converger nos luttes à travers toute l’Europe, à l’appel de la Confédération Européenne des Syndicats :
le vendredi 2 avril 2004, participons aux initiatives d’information et d’expression dans les entreprises ;
le samedi 3 avril 2004, participons aux manifestations régionales ou départementales unitaires dans les grandes villes françaises aux côtés de Berlin, Londres, Dublin, Bruxelles, Bratislava, Stockholm, Madrid, Stuttgart, Oslo, Copenhague, Lisbonne, Prague, Varsovie, Cologne ...

L’Europe sociale passe par vous !