Syndicat Finances Publiques CGT
Section des Hauts de Seine
Mél: cgt.ddfip92@dgfip.finances.gouv.fr

Comité Technique de Réseau "emplois" du 6 décembre 2011 : stoppons l’hémorragie

Mise en ligne le 9 décembre 2011

L’année 2012 comme les précédentes n’échappe pas à la règle des suppressions d’emplois ! Pire se servant de la crise, le gouvernement n’hésite plus à présenter les fonctionnaires comme les principaux fautifs de l’explosion de la dette publique. Gel des rémunérations, suppressions d’emplois, attaques contre le statut, restructuration drastique des services publics au travers de la RGPP, le gouvernement cherche par tous les moyens à mettre à genoux les fonctionnaires, à livrer au marché les activités publiques jugées rentables et à liquider tout le reste.

Encore une fois, les agents de la DGFIP ne sont pas épargnés, on cherche à leur faire payer la crise dont ils ne sont pas responsables ! Et les mesures régressives tombent !

A la DGFIP, cela signifie encore 2 441 emplois de moins ! De 2008 à 2012 ce sont donc 13 000 emplois supprimés ! Le taux de non remplacement des départs à la retraite est évalué à 65,9% pour 2012, bien au-delà une fois de plus de l’objectif gouvernemental
du non remplacement d’un départ sur deux à la retraite. Notre administration et elle s’en félicite, reste le meilleur élève de la classe !

Surfant sur le contexte de crise, le ton de la DGFIP est devenu décomplexé et provocateur. Décomplexé parce qu’ il ne s’agit même plus de justifier ces nouvelles suppressions par de prétendus gains de productivité que d’ailleurs la direction générale ne chiffre qu’à hauteur de 25% de l’ensemble des suppressions d’emplois !

C’est donc clair, la DGFIP se doit d’être exemplaire en utilisant les restructurations, les modes d’organisation du travail comme des instruments de rationalisation des emplois.

Télécharger le compte rendu complet

Provocateur, par la voix de son Directeur adjoint P. Rambal qui considère que la règle gouvernementale du non remplacement d’un départ sur deux est protectrice pour nos services !

Contribution proportionnelle, gains de productivité (fléchés et diffus), correctifs (métiers, environnementaux), ajustement de soutenabilité, tels sont les éléments du nouveau jargon accompagnant la mise en place du nouvel outil de calcul des emplois MAGERFIP (substitut de l’outil d’efficience et de l’Outil Répartition Emplois).

Du chronométrage à la sauce « fast-food » des prétendues économies de travail réalisées grâce à Télé IR (évaluée à 6 minutes) en passant par les réformes législatives (relèvement du seuil d’imposition pour l’ISF), par l’accentuation de la dématérialisation comme solution à tout, ou encore la capacité d’absorption des suppressions par les directions, tout est passé en revue pour établir les arbitrages dans l’attribution des emplois.

En définitive, il ne s’agit plus de considérer les moyens nécessaires à dégager pour l’accomplissement des missions mais de combattre les incendies avec des allumettes.

Les situations de sous-effectifs augmentent, la colère aussi ! Aucun service n’en est exempt. Au manque d’emploi se conjuguent le diktat des indicateurs, l’augmentation corrélative des charges de travail et lesréorganisations fonctionnelles des services opérées pour continuer à assumer le quotidien.

Contrairement à ce que tente d’imposer la Direction Générale, les solutions ne se trouvent pas sur des ajustements en terme d’organisation du travail ou de plans de restructuration, menés sous forme de concentration, de constitution de pôle, de regroupement et de fermetures des services.

En effet, cette fonte des effectifs conjuguée à la multiplication des vacances d’emplois dans les structures donnent la prime aux bricolages en tout genre pour atténuer le poids des chaises vides sur le fonctionnement quotidien des services sans pour autant endiguer la détérioration des conditions de travail et le développement de la souffrance au travail.

Pour beaucoup d’agents, l’intensification et l’augmentation des charges de travail générées par les suppressions d’emplois sont devenues si oppressantes qu’ils sont prêts à accepter l’abandon des missions ou la fermeture des postes pour alléger le poids qui pèse
sur leurs épaules.

Des SIE, au réseau comptable de proximité en passant par les SIP, les services de direction… les personnels sont exposés aux mêmes fortes pressions et n’en peuvent plus ! Personne n’est épargné !
Face à cette réalité, la CGT Finances Publiques refuse de s’inscrire dans l’accompagnement en acceptant l’abandon des missions ou des discussions des méthodes de travail sans aborder le volet de l’emploi
et la conception du service public.

La CGT Finances Publiques refuse de rentrer dans des débats qui sous couvert de rendre le quotidien au travail moins pénible pour les agents, aboutiraient finalement à trouver de nouveaux gisements pour les suppressions d’emplois, à justifier la casse du statut au
travers de la mise en pièce des missions.

C’est ce qu’a rappelé la CGT Finances Publiques le 6 décembre, lors de ce premier CT de réseau dans cette nouvelle configuration.

La CGT a décidé d’y siéger pour condamner la politique de suppressions d’emplois et exiger :
- L’arrêt des suppressions d’emplois ;
- Un état des lieux des conditions d’exercice des missions et des charges de travail pour les agents ;
- La détermination et la création d’un volume d’emplois nécessaires ;
- La réouverture du dossier des doctrines d’emplois.

Pour la CGT Finances publiques, il est urgent d’inverser, par la force des mobilisations, le rapport de force pour stopper la casse de l’emploi et imposer l’ouverture de négociations sur l’ensemble des
revendications (rémunération, carrière, missions, conditions de vie au travail…. ).

Pour la CGT, il n’y a d’autres solutions que de travailler et de participer activement à la construction du front le plus large et le plus unitaire des salariés du public et du privé.

Le monde du travail doit imposer une autre répartition des richesses permettant de gagner la bataille de l’emploi, des salaires, des retraites et des conditions de travail.

La CGT Finances Publiques appelle, l’ensemble des agents à se mobiliser pour la défense de leur emploi, de leurs conditions de travail, de leurs salaires et pour exiger des solutions destinées à faire payer les véritables responsables de la crise.

Elle entend mettre tout en oeuvre, dans l’unité syndicale, pour créer les conditions d’une forte mobilisation autour des CT Locaux sur l’emploi et appelle l’ensemble des personnels à s’organiser et se
mobiliser pour leurs revendications dans le cadre d’une journée de grève à la DGFIP en janvier.

NOUS POUVONS FAIRE CHANGER LES CHOSES !!

ALORS, ENSEMBLE, AGISSONS !!

73 NOUVELLES SUPPRESSIONS D’EMPLOIS DANS LE DEPARTEMENT

CATEGORIES A B C
DESIMPLANTATIONS -9 -19 -45
PLAN QUALIFICATION +14 +21 -35
SOLDE +5 +2 -80