Syndicat Finances Publiques CGT
Section des Hauts de Seine
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Refusons d’être les dindons des pigeons !

Mise en ligne le 24 juin 2013

« Pigeon : espèce volatile apparentée à la famille du MEDEF se nourrissant de l’argent public. »

Qualifiant d’objectif impératif, le retour du déficit public à 3%du PIB, le gouvernement poursuit dans la voie de l’austérité. Les services publics subissent d’importantes coupes budgétaires. Les coups portés contre les salariés, les retraités et les classes les plus modestes continuent à pleuvoir.

Sous couvert d’amélioration de la compétitivité et avec de multiples dispositions facilitant les licenciements et la flexibilité, l’accord national interprofessionnel du 11 janvier généralise le chantage à l’emploi, permet une baisse drastique des salaires et une augmentation du temps du travail.

Il constitue une menace bien réelle pour l’avenir des droits et garanties statutaires des fonctionnaires qui pourrait à terme se voir infliger, sous couvert d’équité public-privé, le même traitement. Les propositions récentes de la Cour des Comptes portant sur une baisse des allocations familiales et des pensions de retraite participent des mêmes logiques de paupérisation à l’ œuvre dans toute l’Union Européenne.

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Ces orientations plébiscitant la rigueur, trouvent leur résonance dans la crise auto alimentée par des choix entièrement dévoués aux intérêts du monde de la finance.

Les discours dominants sur la dette publique, consistant à présenter par exemple la construction d’écoles, d’hôpitaux, de crèches…comme une charge et non des investissements utiles à la collectivité, s’inscrivent dans cette démarche d’acceptation et de résignation face au rouleau compresseur libéral.

Les tensions sociales et économiques ne résultent pas d’un prétendu dérapage des dépenses publiques mais d’une crise des recettes publiques occasionnée notamment par la faiblesse de la taxation des revenus du Capital et un encouragement à la spéculation sur la dette souveraine des Etats. En 2012, le remboursement des intérêts a représenté 48,8 Milliards d’euros.

Tout ceci pose clairement, la nécessité d’une réhabilitation du rôle des Finances Publiques comme outil au service de politiques publiques favorisant une autre répartition des richesses et répondant véritablement aux besoins de la nation.

Faire autrement, c’est possible !!!

Malgré le carcan « Troïkan » (BCE, FMI, UE), accentué avec la ratification des derniers traités européens, l’adoption, dans le cadre de la loi de programmation budgétaire, des mesures présentées fin 2011 au Sénat aurait permis d’engranger 30milliards de recettes supplémentaires (plafonnement de l’avantage fiscal sur les intérêts des prêts des sociétés, amendement pigeon, ISF…).

Cela témoigne bien que l’austérité relève bien d’une volonté politique et non d’une fatalité !