Syndicat Finances Publiques CGT
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Gennevilliers : 23 jours de grève et 5 lettres de licenciement chez Geodis Calberson

Mise en ligne le 15 décembre 2015

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Dans le noir, dans le froid, casaques CGT sur le dos et drapeaux à la main. Ils se sont symboliquement donné rendez-vous devant les grilles de l’entrepôt Geodis-Calberson de Gennevilliers, ce jeudi à 17 h 30. C’est l’heure à laquelle se tient le premier entretien préalable à un éventuel licenciement pour faute lourde. Cinq manutentionnaires de l’entreprise de transport sont dans la même situation, parmi lesquels un représentant du personnel CGT. « Moi, j’ai rien fait de mal, j’ai fait grève et c’est mon droit », lâche, tendu, l’un des cinq convoqués. « La direction a envie de nous faire peur, analyse un autre ouvrier convoqué. Ils veulent s’en servir comme un moyen de pression. Mais moi, j’irai jusqu’au bout. Cela fait 23 jours qu’on fait grève, qu’on se relaie 24 heures/24, même le week-end. »

« Gagner 1 639 € bruts après 36 ans de maison, c’est un scandale »
Depuis le début du mouvement, les salariés réclament de meilleures conditions de travail et des augmentations. « Gagner 1 639 € bruts après 36 ans de maison, c’est un scandale », s’insurge l’un des grévistes. « La direction propose des négociations annuelles obligatoires en janvier, de nouveaux vestiaires pour 25 000 €, de refaire les locaux sociaux et les douches insalubres pour 60 000 €… mais ce sont des travaux prévus en 2016 qu’ils ont avancés… » dénonce Laurent Sambet, élu CGT. « Ce n’est pas ça qu’on veut ! renchérit Taleb, convoqué mercredi. Moi, je suis à 1 500 bruts, tout juste le smic. »

« Les camions, ce sont les gens des bureaux qui les chargent »
Sur 69 personnes qui travaillent à l’entrepôt Geodis-Calberson sur le port de Gennevilliers, 53 sont grévistes. Sept, en maladie, ont été remplacées par des intérimaires. La semaine dernière, le tribunal saisi en référé par la direction a condamné les grévistes à libérer l’accès des camions aux quais de chargement. La tente a été déplacée sur le trottoir. Mais le mouvement continue. « Les camions, ce sont les gens des bureaux qui les chargent : informaticiens, comptables, contrôleurs de gestion… » pointe Laurent. « Même les filles ! » s’indigne un jeune homme.

Gennevilliers : 23 jours de grève et 5 lettres de licenciement chez Geodis Calberson