Mise en ligne le 29 août 2017
L’objectif affiché du Président Macron est de « libérer l’économie » en remettant en cause le maximum de droits acquis par les salarié-e-s, retraité-e-s, ou à la recherche d’un emploi, depuis la fin de la seconde guerre mondiale
Nul ne peut ignorer que les reculs touchent autant les salarié-es que les agent-e-s publics
De la loi travail à la Fonction Publique : une même volonté destructrice
La refonte totale du Code du travail vise à donner à l’entreprise des
pouvoirs élargis sur différents thèmes qui concernent directement la
vie des salarié-e-s.
Là où le Code du travail érigeait un socle commun protecteur qui
pouvait être amélioré au niveau des branches professionnelles, puis
des entreprises, le gouvernement veut imposer, par la voie des ordonnances, un système inversé :
L’accord d’entreprise devient prioritaire sur la loi et les accords de branche dans de nombreux domaines.
La loi ne s’imposera que sur des notions générales tel le montant
du SMIC, la référence au temps de travail (les 35 heures), certaines
obligations des entreprises en matière de licenciement, ou encore le
contrat de travail.
Les accords de branche pourront également déroger à la loi.
Dans ces futurs dispositifs, les salariè-e-s se trouveront bien seul-e-s
face à leur employeur là où les syndicats sont peu présents. La possibilité d’organiser des référendums est un véritable piège, avec de
possibles dérives, des chantages à l’emploi ou aux salaires.
Au final, c’est l’impunité pour les employeur-euses, la précarité pour
les employé-e-s !
Mais pour libérer pleinement l’économie, il faut aussi réduire de manière drastique les capacités de régulation et de contrôle de l’État et des services publics.