Syndicat Finances Publiques CGT
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NANTERRE : l’Etat condamne les Papeteries de la Seine

Mise en ligne le 10 mai 2010

Le terrain des Papeteries de la Seine sous zone d’aménagement différée (ZAD)

Le maire (PCF) de Nanterre, Patrick Jarry, ne décolère pas : le décret portant sur la création d’une zone d’aménagement différé (ZAD) sur l’emprise du territoire des Papeteries de la Seine a été publié au « Journal Officiel » du 4 mai. Cette parution faite suite à la création par l’Etat de la ZAD en mars 2008. Ce qui transfère le droit de préemption des terrains des mains du maire au préfet.

Lors de la séance du 24 juin 2008, le conseil municipal, saisi par l’Etat au printemps, avait pourtant émis un avis défavorable. "Cette décision pourrait même être perçue comme une invitation à la fermeture des Papeteries de la Seine", déplore le maire dans un communiqué du 6 mai, qui souligne que les Papeteries recyclent annuellement 190.000 tonnes de déchets, dont 38.000 tonnes en provenance de l’Ile-de-France.

Par ailleurs la présence "d’une turbine au sein de l’entreprise permet de produire de l’électricité pour EDF". Il est donc "regrettable que l’Etat et l’Etablissement public Seine-Arche n’apportent pas leur concours à ce travail et pense plus en termes d’opérations foncières et immobilières". "La ville de Nanterre a la volonté de garder sa vocation industrielle à ce secteur de la ville", déclare encore Patrick Jarry.

Territoire convoité

Le territoire de 17 hectares sur lequel s’étend cette usine centenaire à Nanterre, qui emploie encore 120 salariés, est très convoité. Proche de la Défense, desservi par le RER A et l’A86, le terrain intéresse notamment Veolia qui veut y regrouper son siège et ses bureaux de R&D.
Depuis des années, la rumeur de fermeture de cette papeterie, qui ne bénéficie plus d’aucun investissement de la part de son propriétaire, le groupe Smurfitt Kappa, plane sur la ville. Mais la question divise sur l’avenir de son territoire. La fermeture de l’usine, pas encore officielle, semble toutefois de plus en plus inéluctable.

Le 5 mars 2009, la ville de Nanterre annonçait la décision du groupe Smurfitt Kappa "d’examiner les propositions d’évolutions" des 17 hectares de l’emprise foncière arguant de leur refus d’investir dans la modernisation de l’usine devenue obsolète.