Syndicat Finances Publiques CGT
Section des Hauts de Seine
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CTPD 25 MARS (Budget 2011, plan de qualification gestion publique ...)

Mise en ligne le 29 mars 2011

Le CTPD qui a eu lieu vendredi 25 mars avait pour ordre du jour essentiel, le vote du budget 2011. En préambule de l’examen des points inscrits la délégation CGT a lu la déclaration suivante :

Monsieur le président,

Le budget que vous présentez aujourd’hui au CTP est marqué par une réduction drastique de la dotation globale de fonctionnement de près de 5 %.
Ce budget découle des décisions de réduction de la dépense publique de 100 milliards d’euros d’ici 2013, considérant que le service public ne représente qu’un coût et que la satisfaction des besoins sociaux n’est pas la priorité du gouvernement. Il s’agit pour ce dernier de se conformer aux critères du pacte européen de stabilité, qu’il entend encore durcir et rendre irréversibles via un pacte de compétitivité.

Au nom de cette vision dogmatique, les fonctionnaires sont dans la ligne de mire. Les salaires sont gelés pendant que les prix des produits de première nécessité augmentent sensiblement (l’alimentaire, l’énergie, les transports…). Il est crucial de procéder à l’augmentation des traitements par le relèvement de la valeur du point d’indice et de procéder immédiatement au rattrapage des pertes subies (près de 15 % depuis 2000).

Au nom de ces choix de société, ce sont tous les systèmes solidaires qui sont démantelés (droits à la retraite, dépendance, protection sociale…).

Au nom d’un monolithisme idéologique et au prétexte de la « réduction des déficits », c’est la fragilisation du service public (abandon de missions, casse de l’hôpital et de l’école…) et des fonctionnaires (statut, individualisation, précarité…) qui est de mise. Le service public n’est pas une marchandise, il ne peut être piloté par la stricte statistique.

Et c’est cette même politique qui conduit aux concentrations de services, par exemple la régionalisation de l’action sociale, alors qu’au contraire, les conditions de vie au travail exigent une action sociale de haut niveau et de proximité, la fermeture d’une dizaine de centres régionaux de pensions et la mise en place de deux plateaux téléphoniques pour l’ensemble du territoire, les directions interrégionales des services informatiques, les plates-formes Chorus. Nous savons que d’autres regroupements sont en préparation en matière notamment de ressources humaines avec l’office national de paye mais aussi la mise en place du Système Interministériel de Ressources Humaines dont la généralisation d’Agora est une première étape.

Venant après le plan de 104 suppressions d’emplois au titre de 2011, le budget que vous nous présentez va entraîner une nouvelle détérioration des conditions d’exercice de nos missions et pour les agents une dégradation supplémentaire de leurs conditions de travail :
Ä 7% de baisse sur les dépenses de nettoyage alors que les questions d’hygiène sont l’un des principaux problèmes relevés par les personnels dans le DUERP.
Ä 27% de baisse pour les frais de déplacements alors que les agents ne cessent déjà de se plaindre des difficultés à se faire rembourser et des contrôles tatillons dans ce domaine.
Les crédits également affectés aux travaux immobiliers, au matériel logistique et informatique sont eux aussi en baisse sensible.
A quelques semaines de la campagne IR l’inquiétude grandit dans les services. Comment avec le manque de personnel faire face à l’afflux des contribuables et des demandes, par téléphone ou par mel ? Dans quelles conditions les agents vont-ils devoir travailler ?
L’urgence passe, bien au contraire, par la création des emplois indispensables à l’exercice de nos missions, et le pourvoi immédiat de tous les postes vacants.

Plus que jamais le service public doit disposer des moyens humains et matériels pour accomplir l’ensemble de ses missions. Ce n’est pas aux fonctionnaires, ce n’est pas aux salariés de payer la facture de la crise.

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