Un jour est férié quand il l’est pour tous, c’est à dire quand une journée de travail n’a pas lieu, et qu’un jour de congé supplémentaire est accordé à l’ensemble de la population pour permettre la célébration nationale d’une fête religieuse ou civile.

La direction, pour éviter toute situation de manifestation de protestation contre la réduction du nombre de jours fériés, précisément le lundi de la Pentecôte, tente une grossière manipulation en instaurant une journée de repos FORCE, qu’elle déclare « férié », mais qui en réalité est prélevée sur le nombre de jours de congés.

Pour ceux qui le regrettent sans doute, il convient de rappeler que le ministère des finances ne dispose d’aucune situation d’ extra territorialité qui le ferait bénéficier de son propre régime juridique.

Prétendre que le « Le lundi de Pentecôte redevient jour férié. » aux Finances relève d’une double manipulation car :

 Il y a réduction effective du nombre de jours de congés par prélèvement d’une journée, ce qui n’est pas le cas pour les véritables jours fériés.

 Un véritable jour férié s’applique à l’ensemble de la population ou ne l’est pas. Et d’ailleurs, en quoi les agents des finances seraient-ils plus enclins que d’autres, et les autres moins qu’eux, à la célébration de cette fête religieuse , pour laquelle un authentique jour férié existait, qui a été supprimé (répétition pour ceux à qui il faut mettre les point sur i ! ! !) ?

La question n’est pas que purement sémantique quand la défense du sens des mots, permet de dénoncer les manipulations, tricheries, dénégations et autres manifestations de mauvaise foi.

Cela donne aussi l’occasion de respecter cet immense monument de l’intelligence humaine patiemment construit que constitue le vocabulaire, de plus en plus malmené (et l’intelligence avec !) par les man ?uvres des politiques du management au service de quelques intérêts particuliers.